Saida Mirsadri, professeur invitée à l’Université de Zurich, est pointée du doigt pour ses relations étroites avec le régime iranien et le Hezbollah.
Au cours des deux derniers semestres, Saida Mirsadri a donné plusieurs conférences et séminaires sur la théologie de l’Islam, au sein de l’Université de Zurich (UZH). C’est dans le contexte de son invitation par l’institution qu’elle déclarait en octobre 2022, dans un podcast, qu’«il n’y a pas de régime islamiste en Iran». Une affirmation qui avait fait réagir, mais n’avait pas non plus suscité la polémique.
Les révélations, samedi, de la «NZZ», elles, risquent davantage de plonger la théologienne dans la tourmente. En effet, comme l’a découvert le quotidien alémanique, Saida Mirsadri a étudié et enseigné à l’Université des religions et des confessions, en Iran, jusqu’à récemment. Or, l’établissement est étroitement affilié aux Gardiens de la révolution islamique, que le Parlement européen souhaite inscrire comme organisation terroriste, ainsi qu’au Hezbollah.
L’uni dément
L’Université de Zurich n’y voit pas de problème. Selon le service de presse de l’institution, Saida Mirsadri n’était pas employée, mais seulement affiliée, sans salaire, à l’Université des religions et des confessions, en tant que chercheuse associée. En outre, selon l’UZH, la théologienne «représente des positions progressistes, modernes et libérales». D’ailleurs, les seules protestations d’étudiants à son encontre sont venues de «musulmans conservateurs qui ont trouvé le cours trop moderne».
Au service de la propagande
Un discours qui n’est pas du goût de Saghi Gholipour, politologue et fondatrice de l’organisation Free Iran Switzerland (ndlr: «Iran libre Suisse»). Selon cette dernière, la république islamique d’Iran mène depuis plusieurs décennies, une forme de propagande en Europe, donnant ainsi une image qui ne reflète pas la réalité du pays.
Cela se fait notamment via les universités: «Ils ont remarqué que les femmes sont bien acceptées en Occident et qu’elles leur apportent de la sympathie. Elles arrivent avec un look occidental et se présentent comme modernes et ouvertes sur le monde.» Elle en appelle donc à une plus grande vigilance de la part de l’UZH dans le choix de ses invités. Elle réclame aussi, dans le cas où les liens entre Saida Mirsadri et le régime iranien se confirment, que des mesures soient prises à l’encontre de la professeure invitée ou de l’UZH.
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