BEAT JANS SNOBE LA DIRECTION DE L'UDC SUR L'ASILE

L'UDC voulait remettre au ministre socialiste plus de 200 solutions et interventions autour de la question de l'asile. Mais le Bâlois a joué les abonnés absents. 

Le conseiller fédéral Beat Jans ne s'est pas fait que des amis mardi au sein de l'UDC. En effet, la direction du parti voulait lui remettre en mains propres à Berne une liste de 200 interventions déposées ces dernières années pour remédier au «chaos de l'asile». Mais le ministre en charge du Département de justice et police n'a pas voulu recevoir les membres présents, dont le président Marcel Dettling et le chef du groupe parlementaire Thomas Aeschi.

Le parti est furax, persuadé d'avoir été snobé. «Malheureusement, Beat Jans n'a pas jugé utile de recevoir personnellement la direction du parti de l'UDC», regrette-t-il dans son communiqué.

Réponse de l'ensemble du collège

Le porte-parole du Bâlois, Oliver Washington, évoque lui un problème de calendrier pour justifier l'absence du ministre. Mais il a rappelé que «les interventions déposées au Parlement s'adressent au Conseil fédéral dans son ensemble et reçoivent une réponse du Conseil fédéral dans son ensemble». Et de souligner que nombre de solutions proposées n'étaient pas nouvelles et avaient déjà reçu des réponses.

Pour rappel, Beat Jans a pris la tête du DFJP en janvier et a annoncé différentes mesures dans le domaine de l'asile, telles que des procédures plus rapides et de nouveaux accords migratoires. L'UDC se félicite de ces décisions, dit-elle. Mais elle doute que «les actes soient joints aux paroles».

Du coup, elle a décidé de ressortir ses solutions pour lutter «contre les faux réfugiés qui entrent illégalement dans notre pays par plusieurs pays tiers sûrs» ainsi que «la criminalité liée à l'asile qui explose». Des solutions qui passent par des motions sur la protection des frontières, la limitation du permis S ou la limitation du regroupement familial.

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