DEUX RETRAITéS VONT JUSQU'AU TRIBUNAL POUR «UN DOIGT D'HONNEUR»

Des pensionnaires d'un EMS bâlois sont allés en justice pour un doigt d'honneur non avéré. Le juge a acquitté tout le monde, non sans souligner la tristesse du cas.

Leur querelle a vraisemblablement pris des proportions démesurées. Pourtant, leur amitié avait bien commencé. Annelise*, une octogénaire, et Frédéric*, un septuagénaire, pouvaient encore être aperçus en train de discuter comme deux bons copains sur le canapé de leur EMS, l'année dernière. Aujourd'hui, les deux pensionnaires bâlois ne peuvent plus se voir en peinture, tant leur relation s'est dégradée. Au point qu'ils ont dû en découdre au tribunal.

«Vous a-t-il fait des avances?», a questionné le juge, pensant que tout cela n'était qu'une histoire d'amour qui avait mal tourné. Il n'aura pas de réponse claire à son interrogation. Reste que la femme est accusée par son ancien ami d'injures et de menaces, selon la «Basler Zeitung».

Brouillés à de multiples reprises

Si l'origine du conflit est inconnue, l'escalade juridique aurait débuté à cause d'un doigt d'honneur fait par Madame à l'encontre de Monsieur. Blessé dans son honneur, l'homme a porté plainte deux jours plus tard.

Peu de temps après, les deux seniors se seraient encore brouillés dans la cage d'escalier de l'EMS. La femme aurait fait mention de son ancien petit ami afghan pour faire pression sur le septuagénaire. Un avertissement que l'homme a qualifié de «menace de mort» au moment de déposer sa plainte. Mais, interrogé par le juge, il a avoué n'avoir pas pris la menace au sérieux.

Faute de preuves, le Parquet a décidé d'acquitter tout le monde, soulignant qu'une telle affaire aurait pu être résolue avec une simple discussion entre les deux principaux intéressés. Un conseil «avisé», puisque les deux concernés sont voisins de palier.

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