DU RACISME ET DES CASSEROLES: TOP 5 DES CANDIDATS RN LES PLUS GêNANTS

Il vaut mieux en rire qu'en pleurer. Quoique la perspective de voir ces candidates et candidats du Rassemblement national (RN) siéger à l'Assemblée nationale française fait froid dans le dos. Plongée en eaux délirantes.

À la veille du deuxième tour des législatives françaises, les polémiques se succèdent pour le Rassemblement national (RN), toujours bien décidé à rafler un maximum de sièges à l’Assemblée nationale. Après la dissolution de celle-ci par le président Emmanuel Macron le soir du 9 juin, le parti d’extrême droite a investi en urgence plus de 500 candidats.

Plus boulets que pépites, ces candidats ont émerveillé les réseaux sociaux par leurs saillies racistes, leur incompétence et leur absurdité. Blick vous a concocté un florilège des candidatures les plus délirantes.

Celle qui a posé avec une casquette nazie

«Elle visitait une bourse aux armes, elle a vu une casquette. Elle l’a mise sur la tête.» C’est l’explication simple, basique, donnée par Philippe Chapron, délégué départemental du RN sur le plateau de France 3 Normandie, au sujet de LA photo qui a embrasé les réseaux sociaux. Sur ce cliché d’une qualité discutable, on y voit Ludivine Daoudi, candidate RN qualifiée pour le 2ᵉ tour des législatives, poser en toute décontraction avec une casquette nazie de la Luftwaffe frappée d’une croix gammée.

Et puis les amateurs d’ironie apprécieront le CV politique de celui qui est venu à la rescousse de la candidate qui s’est finalement retirée de la course. L’émission satirique de TMC, Quotidien, est allée gratter du côté de la biographie de Philippe Chapron et nous apprend que l’élu a fait ses armes au sein du groupuscule fasciste Ordre nouveau et du Groupe Union Défense, organisation d’ultradroite plus connue sous le nom du GUD, avant de faire partie d’un îlot activiste et pro-nazi du Front national.

On a les amis qu’on mérite.

Celle qui a un «opthalmo juif et un dentiste musulman»

On aurait tort de chercher des crasses au RN. Raciste, le parti de Marine Le Pen? «C'est faux et archi-faux», répond avec hésitation Paule de Veyre de Soras, interviewée par un média local dans les jardins de la préfecture de la Mayenne. Et la candidate RN d’enchaîner avec un argument imparable. «Dans le Rassemblement national, nous avons des juifs, des musulmans, des Espagnols (...) J'ai comme ophtalmo un juif. Et j'ai comme dentiste un musulman.»

Une scène surréaliste, forcément devenue virale, que Marine Le Pen a qualifié de maladresse sur BFM TV. «C'est vrai que c'est maladroit l'argument qu'elle sort, mais objectivement ce n'est pas une preuve de racisme», affirme l'ancienne cheffe du mouvement.

On vous laisse en juger.

Celle condamnée pour prise d'otage

Qui aurait pensé qu’une retraitée de 78 ans puisse faire des vagues? Pas le RN, qui, visiblement, n’a pas pris le soin de vérifier le pédigrée de sa candidate dans la 3ᵉ circonscription de la Mayenne. Car Annie-Claire Bell cache un petit passé.

Le 5 janvier 1995, elle prenait en otage le secrétaire général de la mairie d’Ernée, dans le Nord-Mayenne, armée d’une carabine. Dans la bousculade, un coup de feu parti, ne blessant heureusement personne. Jugée en juin 1995, Annie-Claire Bell a été condamnée à dix mois de prison ferme assortis de vingt-six mois de sursis.

Interrogée par les médias, la mamie flingueuse indique qu'elle ne souhaite pas commenter l'affaire «avant la fin des élections».

Celui sous curatelle

C'est l'histoire de Thierry Mosca, candidat RN arrivé deuxième dans 2ᵉ circonscription du Jura avec un joli score de 32,76%. Jusque-là rien d'anormal. Mais comme souvent ces derniers temps avec le RN, il y a un hic, révélé par le quotidien régional «Le Progrès».

Le sexagénaire a été placé sous curatelle renforcée en novembre 2023, un motif d'inéligibilité. Ce qui ne l'a pas empêché de maintenir sa candidature. Pour justifier sa décision, il invoque le soutien de ses électeurs, rapporte France Bleu. «J'ai rencontré beaucoup de personnes qui ont voté pour moi et qui m'ont dit de continuer malgré tout, car nous devons taper encore du poing sur la table.» Et son adversaire (Les Républicains) de faire le poing dans sa poche.

Celui «béni par un curé de couleur» et «qui ne l'a pas écrasé»

La séquence est déjà culte. Interrogé le 18 juin dernier par le média Bretagne 5, Jean-Yves Le Boulanger, candidat RN dans la 5e circonscription des Côtes-d’Armor l'assure. Il n'est pas un «facho». Et l'élu d'emmener les auditeurs dans les méandres de son raisonnement. «Pas plus tard que dimanche, je suis allé à un rassemblement de motard et il y a eu une bénédiction et c’est un curé de couleur qui m’a béni. Vous voyez, je l’ai pas écrasé avec ma moto».

Sur ce, on souhaite à nos amis français de bonnes élections. Nous, on va se coucher.

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