DéCèS DE PHILIPPE JOYE, UN CONSEILLER D'ÉTAT LAISSé EN RADE

Ce chef du Département des travaux public de 1993 à 1997 rêvait d'une passerelle qui n'a jamais vu le jour. Il s'est éteint à 82 ans.

Philippe Joye était architecte. Après un premier passage sur les bancs du Grand conseil en 1985, en tant que PDC, il y siège à nouveau entre 1989 et 1993, date à laquelle il est élu conseiller d'État. Vu sa formation, rien de plus normal que de prendre les Travaux publics.

Mais là, le personnage, car c'en était un, a un rêve, quasi une vision: réaliser la traversée de la rade. Ce serpent de mer, il veut le transformer en une passerelle entre le Vengeron et Collonge-Bellerive. Le vote populaire du 9 juin 1996 lui répondra: non, merci! comme nous le rappelle la «Tribune de Genève», qui nous apprend le décès de Philippe Joye survenu ce 26 mars à 82 ans.

Du PDC au MCG

Il quittera son département en 1997, avec les réalisations de l’UBS des Acacias et l'achèvement de la bretelle autoroutière de Plan-les-Ouates, mais sans avoir pu réaliser son projet; il ne l'abandonne pas pour autant. Dans les années 2010, il dit avoir trouvé des investissements privés pour réaliser cette traversée de la rade, qui n'est plus au goût du jour. Il veut revenir en politique pour défendre son idée, mais le PDC ne le veut plus. Il se tourne alors vers le MCG, pour qui il sera élu en 2013. Il y restera jusqu'en 2014, mais toujours sans pont.

Surnommé Babar, aimant les cravates très fantaisies, Philippe Joye était considéré comme un personnage attachant, mais un franc-tireur. Le début de sa vie avait été marqué par un événement hors du commun. On avait remplacé son frère jumeau par un autre garçon à la naissance dont il a longtemps cru être le frère. Mais six ans plus tard, les jumeaux se retrouvent côte à côte et leur ressemblance révèle l'échange et Philippe retrouvera son jumeau Charles.

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