L'HOMME INTERPELLé AU CONSULAT D'IRAN N'AVAIT AUCUN EXPLOSIF

Après avoir déclenché une vaste opération de police, vendredi, le suspect est sorti de lui-même du bâtiment. Il avait déjà visé l'ambassade d'Iran auparavant.

Un homme a été interpellé vendredi après une alerte lancée par le consulat d’Iran à Paris, où un témoin l’aurait vu «porteur d’une grenade ou d’un gilet explosif». Finalement, aucun explosif n’a été retrouvé «ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule» du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris (PP), après l’intervention de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), une unité d’élite de la police.

Selon une source policière, l'homme était toutefois bien porteur d’un gilet avec des grandes poches mais les trois grenades offensives qui s'y trouvaient étaient factices.

Il avait brûlé des pneus devant l'ambassade

Le parquet de Paris a indiqué qu'aucune matière explosive n’avait été retrouvée à ce stade, ni sur place ni sur le suspect. «Selon les premiers éléments, il s’agit d’un homme né en 1963 en Iran», a-t-il précisé, ajoutant qu’il était sorti «de lui-même» du consulat et qu’il «aurait proféré des menaces de passage à l’acte violent». Après l’interpellation du suspect, le dispositif sécuritaire a été progressivement levé.

Le parquet a également confirmé, après la diffusion de certaines informations, que cet homme avait été jugé par le Tribunal correctionnel de Paris en octobre 2023 pour avoir mis le feu à des pneus devant la grille de l’ambassade d’Iran le 9 septembre, acte qu’il avait revendiqué en protestation contre le régime iranien.

Il avait été condamné à 8 mois d’emprisonnement avec sursis et d'une interdiction de se rendre pendant deux ans dans le 16e arrondissement, où se trouve le consulat d'Iran. Il avait aussi été frappé d’une interdiction de port d’arme. Le sexagénaire avait fait appel. Selon une source proche du dossier, son procès en appel doit avoir lieu lundi après-midi à Paris.

Lignes de métro à l'arrêt

L’affaire de vendredi a débuté vers 11h par le signalement d’un homme qui «aurait été aperçu par un seul témoin entrant dans le consulat, porteur d’une grenade ou d’un gilet explosif», avait indiqué auparavant la Préfecture de police. En début d’après-midi, un périmètre de sécurité avait été mis en place autour du consulat.

Le trafic sur deux lignes de métro desservant la station Trocadéro, la plus proche du consulat d’Iran, avait été interrompu pour des raisons de sécurité. Il a pu reprendre en milieu d’après-midi, a indiqué la RATP sur X.

Le préfet de police de Paris a mobilisé, outre la BRI, d’importantes forces de l’ordre, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. Le préfet répondait ainsi à une «demande d’intervention» du consulat.

À noter que le consulat et l’ambassade d’Iran partagent le même bâtiment, mais ont leur entrée sur deux rues différentes.

La France a relevé son dispositif Vigipirate en urgence attentat, son plus haut niveau, après l'attaque survenue en mars à Moscou dans une salle de spectacle.

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