GRèVE EN FRANCE: DES MILLIERS DE VOLS ANNULéS

De nombreux vols ont été annulés ce jeudi dans l'Hexagone, en raison d'une grève des aiguilleurs du ciel.

Les aéroports français vidés d’une partie de leurs passagers habituels, des centaines d’avions cloués au sol: le transport aérien est très perturbé jeudi en raison d’une grève d’une partie des aiguilleurs du ciel français, indignant une nouvelle fois les compagnies.

Les annulations de vols concernent en priorité les vols court et moyen-courriers. A Roissy-Charles-de-Gaulle, de nombreux passagers se sont dirigés à travers les terminaux pour leurs vols internationaux, plus chanceux que les milliers d’autres forcés de rester chez eux et de reprogrammer leurs vols, en pleines vacances scolaires françaises.

«Je suis arrivée dans la nuit. J’ai passé la nuit à l’aéroport de Marseille»

Près de 2600 vols au départ ou à l’arrivée d’un aéroport français sont prévus pour la journée, contre près de 5200 la veille, selon le tableau de bord de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) consulté par l’AFP en début d’après-midi.

En Europe, plus de 2000 vols ont été supprimés et 1000 risquent de devoir se dérouter pour éviter l’espace aérien français, selon la principale association de compagnies aériennes du Vieux Continent, Airlines for Europe.

Pour mettre en adéquation les effectifs disponibles et le trafic, l’aviation civile française avait demandé aux compagnies de supprimer trois vols sur quatre au départ ou à l’arrivée de Paris-Orly, le deuxième aéroport français; 55% à Roissy-Charles-de-Gaulle, le premier, 65% à Marseille-Provence (sud) et 45% sur toutes les autres plateformes de France métropolitaine. La plupart des liaisons long-courriers échappent en revanche aux annulations, la demande de la DGAC ne s’appliquant qu’aux avions effectuant «trois mouvements ou plus» dans la journée.

Les passagers doivent s'adapter

Pour les passagers ayant pu passer à travers les perturbations, certains ont été contraints à quelques adaptations, comme Christelle, 54 ans, rencontrée à Marseille où elle attend un vol pour l’île de Santorin (Grèce) après avoir dû prendre un avion plus tôt que prévu, mercredi soir depuis Nantes, son point d’origine.

«Je suis arrivée dans la nuit. J’ai passé la nuit à l’aéroport de Marseille», explique-t-elle, philosophe: «Les gens se sont battus pour ce droit de grève. Donc oui, je comprends. Et puis moi je peux partir et puis c’est pour partir en vacances, partir au soleil… Et puis j’ai lu.»

D'une ampleur sans précédent

A Nantes, 49 rotations ont été supprimées jeudi, soit 50% du programme, tandis qu’à Brest, cette proportion a atteint 60%, sur une trentaine prévues.

Ces annulations, d’une ampleur sans précédent «depuis une vingtaine d’années» selon le patron des aéroports parisiens Augustin de Romanet, ont été imposées par la DGAC au vu du nombre de grévistes déclarés.

Pourtant, l’annonce mercredi matin d’un accord de fin de crise par le principal syndicat, le SNCTA, avait laissé espérer un allègement des contraintes. Trop tard pour éviter les perturbations, d’autant que les trois autres syndicats, l’Unsa-ICNA, l’Usac-CGT et le Spac-CFDT, ont maintenu leur préavis.

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