IL FAUT «ARRêTER LA SPIRALE» DES VIOLENCES TRIBALES

Le pape François a appelé samedi la Papouasie-Nouvelle-Guinée, où il est en déplacement, à «arrêter la spirale» des violences tribales.

Le pape François a exhorté samedi les dirigeants de Papouasie-Nouvelle-Guinée à «arrêter la spirale» des violences tribales ancestrales qui ont tué ou déplacé des dizaines de milliers de personnes dans le pays.

Ces violences «ne permettent pas de vivre en paix et entravent le développement», a lancé François lors d’un discours devant les autorités, la société civile et le corps diplomatique.

Il existe peu de chiffres fiables sur le nombre de personnes tuées dans ces conflits ancestraux qui font rage entre des dizaines de clans. Mais les agences de l’ONU estiment qu’environ 100’000 personnes ont été déplacées.

Endémiques depuis des siècles sur l’île, les affrontements tribaux ont gagné en intensité ces dernières années avec l’afflux d’armes automatiques et de mercenaires. Le gouvernement de l’île a multiplié les stratégies pour endiguer les violences (répression, médiation, amnistie et d’autres méthodes), sans grand succès.

Les exactions commises s’avèrent souvent particulièrement violentes, les victimes étant découpées à la machette, brûlées, mutilées ou torturées. Des civils, notamment des femmes enceintes et des enfants, ont été pris pour cible par le passé.

Rivalités

La population de Papouasie-Nouvelle-Guinée a plus que doublé depuis 1980, accentuant la pression sur les terres et les ressources tout en exacerbant les rivalités tribales.

Le pape a également appelé à «valoriser les ressources naturelles et humaines» du pays pour le bénéfice de «toute la communauté». La Papouasie-Nouvelle-Guinée possède de vastes réserves d’or, de cuivre, de nickel, de gaz naturel et de bois qui ont attiré les investissements de nombreuses multinationales.

«Même si leur exploitation nécessite l’intervention de compétences plus vastes et de grandes entreprises internationales», ces dernières ne devraient pas être les seules à en bénéficier, a estimé le pape argentin. «Il est juste que les besoins des populations locales soient dûment pris en compte dans la répartition des revenus et dans l’emploi de la main-d’œuvre, afin d’améliorer effectivement leurs conditions de vie», a-t-il insisté.

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