«INCLUSION DES GENRES»: UNE éCOLE GENEVOISE ABANDONNE LA FêTE DES MèRES

L'établissement instaure une fête «des gens qu'on aime». Le Département de l’instruction publique ne l'entend pas de cette oreille.

L’histoire va certainement susciter des réactions tranchées, voire faire hurler. C’est celle d’une petite école primaire genevoise qui a décidé de renoncer à la traditionnelle fête des Mères au nom de «l’inclusion des genres».

Cette décision a été prise à l’école de Lully, dans la commune de Bernex, dans la campagne genevoise. Les parents l’ont appris cette semaine, par courrier, révèle «Le Temps».

Voilà ce que stipule la missive, qui circule sur les réseaux sociaux: «L’équipe enseignante de l’école de Lully a pris la décision, au vu de la mouvance actuelle traitant de l’inclusion des genres et de l’égalité femme/homme, de ne plus fêter exclusivement les mamans durant le mois de mai, mais de manière plus globale, les gens qu’on aime.»

Il est précisé que la nouvelle fête n’aura pas lieu à la date de la fête des Mères, le 12 mai, mais le 24. Et que les enfants prépareront des cadeaux «qu’ils pourront offrir aux personnes qu’ils ou elles aiment.»

«Une erreur»

Contacté par le quotidien, l’établissement scolaire confirme ce «changement du concept de fête des Mères». Puis renvoie au Département de l’instruction publique (DIP). Or là, on se montre tout sauf ravi.

Le DIP, d’abord, n’a pas été averti. Puis il a en fait déjà réagi. «J’estime qu’il s’agit d’une erreur. J’ai demandé à la direction de l’école de revenir sur sa décision afin de maintenir la confection de bricolage pour la fête des Mères et la fête des Pères, comme le veut la tradition à l’école primaire», a indiqué au «Temps» la conseillère d’État Anne Hiltpold. Et la magistrate PLR d'ajouter qu'elle veut régler la situation «dans les plus brefs délais.»

Reste à savoir ce que fera l’école. Elle a une certaine marge de manœuvre, mais pas «en ce qui concerne des sujets qui impliquent des positions politiques et stratégiques», selon Anne Hiltpold, pour qui il s’agit là de militantisme.

«Décision wokiste»

Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont pas fait attendre. «J’ai honte et suis en colère d’apprendre cette décision wokiste», peste l’ancien enseignant et ancien député PLR Jean Romain.

L’ex-conseiller national UDC Yves Nidegger fustige de son côté le DIP et estime que la décision de l’école de Lully revient à traiter les enfants comme des «cobayes d’expérimentation idéologique woke».

À gauche, on trouve déjà des réactions, bien moins véhémentes, mais qui vont dans le même sens. «Il existe un attachement à la traditionnelle fête des mères, et il n’est pas souhaitable de tout remettre en question», a commenté le président du parti socialiste genevois Thomas Wenger, qui s’est décrit comme «circonspect».

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