INITIATIVE POPULAIRE LANCéE POUR PROTéGER LA SUISSE DES OGM

Un comité a lancé un texte qui veut inscrire dans la Constitution la liberté de choix des consommateurs et des producteurs face aux produits génétiquement modifiés.

«Nous exigeons que chacun puisse renoncer au génie génétique - éleveurs, agriculteurs, consommateurs.» Telle est une des revendications dévoilée mardi matin lors du lancement de l'initiative populaire fédérale «Pour des aliments sans OGM». À l'heure actuelle, un moratoire existe en Suisse sur les OGM, qui a été prolongé jusqu'à fin 2025. Or, en 2022, le Parlement a entrouvert la voie à une forme de libéralisation qui inquiète les milieux agricoles et écologistes.

«La libéralisation prévue anéantirait notre liberté de choix, empêcherait une utilisation contrôlée des OGM et ferait supporter les coûts et les risques aux agriculteurs et aux consommateurs», estime Vanessa Renfer, paysanne neuchâteloise et membre d’Uniterre. L'initiative veut inscrire dans la Constitution la liberté de choix tant pour les consommateurs que les producteurs. Les produits doivent toujours être identifiés comme OGM s'ils venaient à être commercialisés en Suisse. De plus, «les paysannes et paysans qui veulent continuer à produire sans OGM doivent pouvoir le faire aussi à l’avenir. Des règles claires doivent permettre de garantir la coexistence et d’éviter des contaminations», déclare le comité.

Aucun produit ne devrait être admis sans «une évaluation stricte des risques». Enfin, tant que les dispositions de mise en application des articles constitutionnels ne sont pas établies après une acceptation de l'initiative par le peuple, le moratoire actuel doit être prolongé, exigent les initiants. Ils sont soutenus par des membres de plusieurs partis mais aussi des organisations comme Bio Suisse, Greenpeace, Uniterre, Swissaid, Demeter ou Swissveg.

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