JOUEURS FRANçAIS ACCUSéS DE VIOL: LA PLAIGNANTE SORT DU SILENCE

La plaignante qui accuse les internationaux français Hugo Auradou et Oscar Jegou de l’avoir violée en Argentine début juillet, s’est exprimée pour la première fois. Elle réaffirme avoir refusé toute relation sexuelle.

La plaignante qui accuse les deux rugbymen français Hugo Auradou et Oscar Jegou de viol début juillet à Mendoza, au cours d’une tournée du XV de France, affirme dans son premier témoignage dans la presse argentine – paru vendredi- avoir «dit non à une relation sexuelle». «Les preuves sont solides et réelles. J’ai été trompée dès le premier instant. Dans la discothèque, j’ai dit non à une relation sexuelle», a-t-elle déclaré dans un entretien avec le journal Diario Uno de Mendoza.

Les deux joueurs de 21 ans reconnaissent une relation sexuelle mais affirment qu’elle était consentie et nient toute forme de violence. Ils n’ont pas encore donné leur version des faits devant la justice.

«Je ne suis pas en bonne santé. Je souffre toujours de lipothymie», une sensation de perte de connaissance imminente, a ajouté la plaignante, disant que sa «famille est très affectée». Cette femme de 39 ans - fille et soeur d’avocats - réclame «une vraie justice. De l’honnêteté et de la sincérité, comme j’ai été élevée. De la loyauté envers les victimes de la violence sexiste, qui sont nombreuses à se taire et à ne pas porter plainte». Elle a précisé que, bien que se sentant «très honteuse» de ce qui s’était passé, elle a pu déposer sa plainte «le jour même, huit heures après».

Séquelles physiques

Selon un rapport médico-légal consécutif à un examen effectué le dimanche 7 juillet, le jour du dépôt de la plainte, quinze lésions ont été répertoriées sur son corps. «Il y a quinze marques, que nous appelons lésions. On n’a pas déterminé si elles provenaient de coups ou de pressions (ndlr: exercées sur la peau)», avait dit le porte-parole de la justice de la province de Mendoza, Martin Ahumada. Selon son avocate, Natacha Romano, elle avait «des marques sur le dos, des morsures, des égratignures, des coups sur les seins, les jambes et les côtes».

Dans un message adressé à l’AFP, Antoine Vey - un des avocats des joueurs - a fait savoir vendredi que «depuis le début de l’affaire, les conseils de la plaignante (se livraient) à une campagne de communication qui est dangereuse et préjudiciable au bon déroulement de l’enquête». Se refusant à «entretenir ce jeu malsain», il a estimé que c’était sans doute la «fébrilité» de la version de la plaignante qui expliquait ces «sorties médiatiques».

Placés en résidence surveillée

Hugo Auradou et Oscar Jegou - âgés de 21 ans - sont accusés de viol aggravé car commis en réunion, dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre du Diplomatic Hotel de Mendoza, à un millier de kilomètres à l’ouest de Buenos Aires, où le XV de France venait de disputer un test-match contre l’Argentine et les deux avants d’obtenir leur première sélection nationale.

Arrêtés le 8 juillet dans la capitale agentine, où la délégation française était retournée, ils ont été transférés à Mendoza le 11 juillet et inculpés le lendemain. Ils ont quitté le centre de détention le 17 juillet après avoir obtenu leur placement en résidence surveillée. Ils attendent désormais une audience qui doit déterminer si cette assignation à résidence sera prolongée ou s’ils seront libérés dans l’attente d’un éventuel renvoi vers un procès.

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