L'UDC DIVISéE SUR LA LOI SUR L'éNERGIE: «MAGDALENA MARTULLO-BLOCHER TORPILLE L'INTéRêT PROPRE DE L'UDC»

Le conseiller national UDC Christian Imark s'en prend à la vice-présidente du parti Magdalena Martullo-Blocher. En refusant la loi sur l'énergie, elle menace les alliances bourgeoises, et la construction de nouvelles centrales nucléaires, estime le politicien.

La loi sur l'énergie divise au sein de l'UDC. Alors que les deux tiers du groupe parlementaire disaient encore oui, la femme forte du parti, Magdalena Martullo-Blocher, a fait basculer l'assemblée des délégués vers le non, laissant ainsi son propre conseiller fédéral Albert Rösti sur le carreau.

Aujourd'hui, l'un des principaux responsables de la politique énergétique du parti s'en prend à Magdalena Martullo-Blocher. Cette dernière est «mieux informée» en politique économique qu'en politique énergétique, déclare le conseiller national soleurois Christian Imark à CH Media, en déclarant: «Elle devrait agir en conséquence.»

Mise en danger de la construction d'une nouvelle centrale nucléaire

Christian Imark craint que le non de l'UDC n'affaiblisse l'alliance bourgeoise au Parlement. Si l'UDC torpillait tout ce que ses politiciens élaborent avec d'autres partis bourgeois au sein de la commission de l'énergie, cela nuirait au parti.

Le PLR et le Centre se demandent aujourd'hui s'ils veulent encore travailler avec l'UDC, a déclaré Christian Imark: «Magdalena Martullo met en danger les majorités bourgeoises sur la question de l'électricité et torpille en fin de compte l'intérêt propre de l'UDC: que l'on puisse à nouveau construire des centrales nucléaires en Suisse à l'avenir. C'est le combat politique le plus important sur la question de l'électricité.»

Et Christian Imark n'est pas seul: 19 des 68 membres du groupe UDC ont rejoint le comité du oui à la loi sur l'énergie. Lui-même et le conseiller aux Etats thurgovien Jakob Stark font même partie de la présidence du comité.

Une cohésion qui ne plaît pas tellement à la direction du parti: «J'ai dit aux partisans de la loi sur l'énergie au sein du groupe parlementaire qu'ils devaient faire preuve de retenue à l'avenir, souligne le président Marcel Dettling. Parce qu'ils défendent une autre position que celle décidée par l'assemblée des délégués en tant qu'organe suprême.»

Une affaire de cœur pour Albert Rösti

La loi sur l'énergie sera soumise au vote le 9 juin. Grâce à elle, davantage d'énergies renouvelables – hydraulique, solaire et éolienne – doivent être développées. Les subventions devraient être versées plus longtemps et les autorisations, facilitées.

Pour Albert Rösti, cette loi est une affaire de cœur. Après tout, il a participé à son élaboration en tant que parlementaire. La consommation d'électricité augmentera massivement dans les années à venir. Et la situation de l'approvisionnement est toujours fragile, a-t-il averti lors d'une conférence de presse. «Une Suisse indépendante passe aussi par un approvisionnement en électricité sûr. Cela renforce la souveraineté de notre pays», a-t-il adressé à son parti.

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