LA JUSTICE SE PENCHE JEUDI SUR LA JOCONDE

Le Conseil d’État est appelé à «déclarer inexistante» la décision du roi François 1er «de s’approprier» le portrait de Mona Lisa.

La justice française se penche jeudi sur la demande insolite d’une association au sujet de La Joconde, le chef-d'œuvre de Léonard de Vinci exposé au Louvre.

Sollicité par International Restitutions, une mystérieuse association dont on ignore où se trouve le siège et qui sont ses dirigeants, le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative française, est appelé à «déclarer inexistante» la décision du roi François 1er «de s’approprier» le portrait de Mona Lisa.

L’association se présente au Conseil d’État sans avocat.

International Restitutions, qui affirme agir «pour le compte des descendants des héritiers du peintre», souhaite, en cas de victoire, que ce chef-d'œuvre de la Renaissance soit «radié» de l’inventaire du musée du Louvre.

Si la requête d’International Restitutions était retenue, La Joconde, qui a été parfois un sujet de tension entre la France et l’Italie, devrait-elle être décrochée des cimaises du Louvre? Certainement pas dans l’immédiat. Des demandes similaires de l’association, pour des œuvres moins emblématiques que La Joconde, n’ont jamais abouti.

Tombé en disgrâce auprès des Médicis, Léonard de Vinci était venu se placer sous la protection de François 1ᵉʳ pendant l’hiver 1516. Dans ses bagages, il avait pris quelques-uns de ses tableaux dont La Joconde (peinte entre 1503 et 1506). Il avait offert ses œuvres au souverain français qui en échange lui avait versé une coquette pension.

Ces œuvres, entrées dans les collections royales, n’ont plus jamais quitté la France. La Joconde est au Louvre depuis 1797...

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