LA POLICE S’EMPARE DU SCANDALE DES PARIS FRAUDULEUX

Depuis plusieurs semaines, certaines personnes sont suspectées d'avoir profité de leur proximité avec Rishi Sunak pour miser sur la date des élections.

La police britannique a annoncé jeudi qu’elle allait enquêter sur certains des cas de personnes, dont des responsables politiques et des policiers, soupçonnées d’avoir placé des paris frauduleux sur la date des élections législatives, un scandale qui empoisonne la campagne du parti conservateur.

«Comportement répréhensible»

Dans un communiqué, la Metropolitan police de Londres a indiqué que certains de ces paris pouvaient constituer «un comportement répréhensible dans le cadre d’une mission publique», au-delà du seul non-respect des règles entourant les paris. Elle n’a toutefois pas précisé si des élus et responsables politiques étaient ciblés par ses investigations.

Depuis plusieurs semaines, la commission chargée de la régulation des paris soupçonne certaines personnes d’avoir profité d’informations privilégiées du fait de leur proximité avec le Premier ministre Rishi Sunak pour parier sur la date à laquelle se tiendraient les élections. Sur l’ensemble des cas examinés par la commission, «un petit nombre nécessite une enquête pénale élargie de la police», a déclaré Katherine Goodwin, chargée de l’enquête au sein de la Met Police et citée dans le communiqué.

«Erreur de jugement»

Après de longues tergiversations critiquées par l’opposition, deux candidats conservateurs soupçonnés, dont l’ancien conseiller de Rishi Sunak, Craig Williams, se sont vu retirer le soutien du parti pour le scrutin du 4 juillet. Craig Williams a admis une «erreur de jugement» sans confirmer qu’il disposait d’informations confidentielles. Un élu conservateur du Parlement local gallois est également ciblé par l’enquête.

«Incroyablement en colère»

Le Premier ministre Rishi Sunak a encore été interpellé mercredi soir sur ce scandale lors de son dernier débat télévisé avec son adversaire du parti travailliste, Keir Starmer, et a redit que ces accusations l’ont mis «incroyablement en colère». Mais il a refusé jeudi de répondre à des journalistes qui l’interrogeaient pour savoir s’il avait informé Craig Williams en amont de sa décision de convoquer des élections anticipées, se retranchant derrière l’enquête en cours.

Par ailleurs, la police a indiqué qu’à ce stade, sept officiers de police font l’objet d’une enquête de la commission de régulation des paris. L’un d’entre eux a été arrêté le 17 juin dernier puis remis en liberté conditionnelle le temps des investigations.

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