LE PARLEMENT VEUT RENVOYER LES ERYTRHéENS DANS UN AUTRE PAYS

Après les États, le National vote une motion pour les expulser dans un pays tiers.

Le Conseil national a accepté mardi une motion de Petra Gössi (PLR/SZ), qui demande que les requérants d'asile érythréens déboutés soient renvoyés dans un pays tiers, à l'exemple du Royaume-Uni qui a conclu un accord de ce genre avec le Rwanda. La droite a voté cette motion par 120 voix à 75.

Le conseiller fédéral Beat Jans y était opposé: «Si nous devons conclure un tel accord de transit avec un pays, nous devrions mettre de l'argent supplémentaire dans la balance et nous assurer que l'Érythrée soit prête à prendre en charge les personnes de ce pays. Jusqu'à présent, personne n'a réussi à le faire».

«Cette décision est une impasse, car l’Erythrée n’accepte pas le renvoi forcé de ses ressortissants. Le recours à un État tiers ne favoriserait pas leur réadmission», a critiqué Jean Tschopp (PS/VD). Il a précisé que cette solution ne concernerait que 260 personnes déboutées.

Les socialistes constatent que lors de cette session, l'UDC et le PLR ont tenté, en vain, d’empêcher les femmes afghanes de bénéficier d’une protection en Suisse alors qu’elles sont persécutées par les Talibans. «Le PLR doit retrouver le chemin de la raison et cesser d’imiter l’UDC», conclut Jean Tschopp.

Le Conseil national accepté une autre motion, par 131 voix à 63, qui demande des sanctions «contre les étrangers qui commettent des violences en Suisse pour défendre le régime qu'ils prétendent avoir fui». Cette motion vise particulièrement des Érythréens engagés récemment dans des bagarres, qui ont nécessité une forte intervention de la police. Sont visés «ceux qui commettent des violences en soutien à un régime qui est censé les persécuter».

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