LE PREMIER PATIENT ATTEND DéJà: LA CAPSULE DE SUICIDE EST SUR LE POINT D'êTRE PRéSENTéE EN SUISSE

Cela devrait se faire en juillet. La capsule de suicide de l'association d'accompagnement Exit Switzerland sera utilisée pour la première fois en Suisse. La nouvelle méthode ne fait pas l'unanimité. On vous explique.

Les personnes qui souhaitent quitter volontairement la vie peuvent trouver de l'aide en Suisse. Mais on n'en parle pas beaucoup. Le suicide assisté est un tabou, mais aussi un business. Des organisations comme Exit ou Dignitas dominent le marché. Il y a aussi des personnes qui viennent spécialement de l'étranger pour pouvoir mourir dignement. La législation libérale de la Suisse rend ces pratiques possibles.

Un nouvel acteur, Exit Switzerland, fait désormais son apparition. Il mise sur une nouvelle méthode, la capsule de suicide appelée Sarco, qui a déjà été surnommée la «Tesla de l'euthanasie» en raison de son aspect futuriste. Comme le rapporte la «NZZ», la capsule devrait être utilisée pour la première fois en juillet. Exit Switzerland serait prêt, le lancement du projet serait imminent. Le premier patient qui souhaite mourir avec la capsule serait déjà en Suisse. Sur la page d'accueil d'Exit Switzerland, on peut lire «Coming soon» sous une photo de la capsule.

Le manque d'oxygène entraîne la mort

C'est Philip Nitschke qui est à la tête d'Exit Switzerland. Cet Australien et célèbre activiste du suicide veut permettre, grâce à la capsule, de mourir sans utiliser de poison.

Voici comment fonctionne la capsule: Le patient s'allonge à l'intérieur et appuie sur un bouton. L'oxyde nitrique se répand alors dans la capsule hermétiquement fermée. Conséquence: en l'espace de quelques secondes, une hypoxie se produit – un manque d'oxygène dans tout le corps. Le patient perd conscience. Et ce, en l'espace de 30 secondes. La personne ne s'en rend pas compte. Elle percevrait une sensation agréable avant de mourir.

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La mort par asphyxie est assez controversée. L'utilisation d'azote a récemment fait l'objet de vives critiques. Aux Etats-Unis, un condamné à mort a été exécuté de cette manière. Il portait un masque et respirait de l'azote. Des témoins qui ont assisté à l'exécution ont rapporté que le condamné semblait souffrir. Il se serait tordu dans tous les sens et aurait cherché à respirer. Pendant plusieurs minutes.

Aujourd'hui, ce sont surtout les personnes souffrant de maladies incurables qui font appel à Exit afin de mourir dignement. Les conditions sont strictes: elles doivent être capables de discernement. Un spécialiste doit attester que le souhait de mourir est rationnel au vu de l'état de santé du patient. Ce n'est qu'alors qu'ils reçoivent la substance active, le pentobarbital de sodium, qui doit être prescrite par un médecin. Les patients prennent cette substance sous forme de comprimés ou se l'injectent.

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