LE SERVICE BéLARUSSE DU MéDIA ALLEMAND DW INTERDIT POUR «EXTRéMISME»

Le Bélarus a annoncé lundi l’interdiction du service bélarusse du média allemand Deustsche Welle. Berlin dénonce une mesure visant à «faire taire» la presse indépendante.

Le ministère bélarusse de l’Intérieur a estimé que le service «DW Belarus» conduisait des «activités extrémistes», selon une notice publiée sur le site de ce ministère et consultée par l’AFP.

Dans un communiqué, Deutsche Welle a expliqué que le contenu de son service bélarusse serait désormais banni dans le pays sur «toutes les plateformes» en ligne.

«Les dirigeants à Minsk essayent de toutes leurs forces d’intimider et de faire taire les journalistes et les médias», a réagi sur X la diplomatie allemande. «L’interdiction de la Deutsche Welle au Bélarus est une autre pièce dans l’arsenal répressif de Loukachenko», a-t-elle ajouté.

Une première pour un média étranger

L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a souligné pour sa part que cette mesure expose chaque personne associée à ce média au Bélarus à des peines pouvant aller de deux à sept ans de prison.

«RSF dénonce cette première pour un média étranger (au Bélarus) et le désir des autorités de terroriser toute voix indépendante», a écrit l’ONG sur X.

Le Belarus, une ex-république soviétique alliée de Moscou et dirigée depuis 1994 par Alexandre Loukachenko, écrase sans vergogne toute dissidence.

La répression s’est fortement accélérée à partir de 2020 après la réélection controversée d’Alexandre. Loukachenko ayant entraîné de grandes manifestations d’opposition, étouffées à coups de milliers d’arrestations et de violences policières.

Selon l’ONG Viasna, au moins 1392 personnes y sont emprisonnées pour des raisons politiques, dans un pays comptant moins de dix millions d’habitants.

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