LES ENFANTS DE LA BALLE S’EMPARENT DE LA VIEILLE VILLE

Le Festival de la Cité à Lausanne, soutenu par la Loterie Romande, met l’accent pour sa 52e édition, sur les métiers du cirque. Plus de 100'000 visiteurs sont attendus sous un chapiteau à ciel ouvert.

Sous les feux des projecteurs, le Festival de la Cité fera vibrer les vieilles pierres endormies du cœur historique de Lausanne entre le 2 et le 7 juillet. «Pour cette 52e édition, souligne Martine Chalverat, la directrice, nous avons mis l’accent sur différentes facettes du cirque contemporain. Avec des spectacles qui dépassent souvent la façon dont nous imaginons le cirque traditionnel.»

Au théâtre Arsenic, un one man show époustouflant

La bascule coréenne, par exemple, sera revisitée sur le Pont Bessières par la Bête à Quatre, une troupe française qui va démontrer en acrobaties combien le rapport entre dominants et dominés peut être ridicule. Frictions, de son côté, sur la scène de La Châtelaine, bien désireux de frotter identités et croyances les unes contre les autres, résonne comme un coup de poing sur la table. Quant à Ruine, un one man show proposé par Erwan Ha Kyoon Larcher au théâtre Arsenic, il va démontrer que tout doit partir du corps. Un spectacle qui fait appel à l’acrobatie, la danse et le tir à l’arc. Mais aussi à ses talents de chanteur, de batteur, d’équilibriste et d’artisan pyrotechnique.

Reste qu’avec ses quelque 170 spectacles proposés, toute la panoplie des arts vivants est concernée. Le théâtre, comme avec Hofstade, le nom de la plage artificielle proche de Bruxelles, propose un périple onirique en voilier. Une pièce du Belge Ilyas Mettioui, jouée par sept jeunes entre 15 et 20 ans. La danse, avec Lessons for cadavers de la Berlinoise Michelle Moura, présentée sur Les Balcons de la Mercerie, transforme la mort en un royaume magique et grotesque. La musique, celle du Maroc, avec Aïta mon amour, donnée sur le Pont Bessières, un mélange électro-trans qui plonge dans la tradition de la Aïta, un genre ancestral qui appelle à l’émancipation et à la révolte.

«La LoRo nous soutient depuis de nombreuses années»

Le Festival de la Cité, ce sont aussi des spectacles décentrés pour enfants dans les Vergers de l’Hermitage ou le Cinéma et contre-pouvoirs à la Friche du Vallon, un programme itinérant de courts métrages. Et bien d’autres choses encore! «Pour financer une manifestation gratuite de cette ampleur, dit encore Martine Chalverat, nous sommes dépendants de nos partenaires. Dans ce contexte, l’apport de la Loterie Romande est des plus précieux et nous pouvons compter sur elle depuis de nombreuses années. L’aide de la LoRo nous permet non seulement d’exister mais aussi de nous développer et de nous projeter dans l’avenir. Nous lui sommes très reconnaissants.»

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