LES NORD-CORéENS DOIVENT VOLER LE CACA DE LEURS VOISINS POUR SURVIVRE

En Corée du Nord, chaque année, durant l'hiver, d'étranges tensions émergent entre les habitants de villages voisins. Et l'objet de la discorde est un bien étrange butin: les excréments des camarades. Oui, vous avez bien lu. Et c'est même pire que ce que vous pensez.

C'est l'histoire du pays le plus fermé de la planète et de ses excréments. La Corée du Nord, ce «glorieux paradis communiste», est auto-suffisant en termes d'agriculture. Pour atteindre ses objectifs, et sur les ordres de Kim Jong-Un, le brave petit peuple se dévoue pour produire chaque année 300 kilos de fumier par personne — en recyclant ses propres matières fécales. Wait, what?

Bouse humaine

La Corée du Nord n'échange avec ses voisins ni nourriture, ni engrais ou fumier. Leur importation est interdite à cause des sanctions internationales, appliquées à cause de son programme nucléaire. Même la Chine les respecte.

Kim Jong Un prépare déjà sa succession

Mais le pays a faim. Plusieurs famines ont déjà frappé, dont la plus funeste a duré plusieurs années au milieu de la décennie 1990. Résultat: pas loin d'un million de morts.

En 2014, le régime communiste tout-puissant a pioché dans sa boîte à idées une solution bien pratique: recycler toute la masse excrémentielle disponible dans le pays pour en faire du fumier. Elle a d'abord commencé par réquisitionner celui issu du bétail. Mais ce n'était pas suffisant. Le régime s'est alors tourné vers l'autre solution: les déjections humaines.

Quotas de crottin

Et pour bien appliquer ce principe, des quotas sont mis en place. Chaque citoyen a la responsabilité de fournir près de 300 kilos de fumier humain à la ferme coopérative — tenue par le gouvernement — la plus proche. Seuls les écoliers et les retraités sont exempts de cette «taxe à l'étron», qui voit des files de citoyens déposer leur «contribution» à l'Etat, munis de grands sacs, de seaux et de brouettes.

La somme semble irréalisable. Et encore: celle-ci a été adaptée en 2022. Avant cela, les citoyens nord-coréens devaient fournir 100 kilos de fumier par jour. Oui, par jour. Soit 3 tonnes par mois. Un chiffre physiologiquement impossible à atteindre, que le régime utilisait pour appliquer des amendes générales et racketter la population tout en récoltant un maximum de crottin humain.

La propagande nord-coréenne a encore frappé

Mais pour le régime communiste, qui n'est pas avare en métaphores marxistes permettant les meilleures ingéniosités, la réquisition est vendue au peuple comme un effort collectif en vue du bien commun:

«Les adultes comme les enfants doivent participer à la "bataille pour la production de fumier"»

- Un Nord-coréen sous anonymat -

Selon la propagande en place, il s'agit d'ailleurs du «meilleur fertilisant possible» et les «légumes qui poussent grâce à lui sont considérés comme particulièrement délicieux».

«Bataille pour les déjections humaines»

Les officiers qui vérifient la quantité de fumier offerte au régime en profitent pour être grassement soudoyés, notamment sur la composition: contre une bonne somme, ils acceptent du fumier de mauvaise qualité, composé de beaucoup plus de terre que de rebut physiologique. Les Nord-Coréens les plus riches préfèrent payer les amendes et ne pas fournir la moindre quantité de fumier.

La situation est d'autant plus catastrophique que, le pays produisant peu de nourriture, les plus pauvres ne mangent pas à leur faim et vont donc peu aux selles. Ce qui ne fait qu'aggraver le terrible cercle vicieux. Ce petit peuple au ventre creux doit redoubler d'ingéniosité pour ne pas subir les foudres de la répression de l'Etat — on rappelle que le pays maintient des camps de travail dignes du goulag soviétique.

Depuis 2022, cette taxe bien particulière est prélevée annuellement, au mois de mars. Résultat: les Nord-Coréens les plus pauvres se déchirent durant les semaines qui précèdent la date fatidique pour amasser assez de fumier. C'est une véritable «bataille pour les déjections humaines», qui a lieu, selon Radio Free Asia.

Guerres de gang pour les étrons

Dans la nuit ou quand les voisins sont aux champs, on se faufile dans les toilettes de fortune en bois situées à l'extérieur, pour dérober les défécations précieuses. Les toilettes publiques sont prises d'assaut pour récupérer ce qui peut l'être. Une situation d'autant plus terrible qu'elle a souvent lieu en janvier et en février, alors que les températures sont glaciales et que la terre est gelée.

Avec le temps, les citoyens se sont organisés. Résultat? Des groupes entiers se mobilisent pour protéger leurs fèces ou alors tenter de voler celles des autres. Des familles organisent des gardes, la nuit, devant les toilettes publiques et les écoles de leurs quartiers pour empêcher le vol. Ce grand jeu de «capture du drapeau» fécal dérape parfois en véritables batailles de gangs, notamment entre habitants de quartiers ou de villages.

«Il y avait fréquemment des bagarres entre villages chaque année en janvier»

- Un réfugié nord-coréen établi au Sud -

La Corée du Nord a des jours fériés chelous

Rongé par les balles et les vers

Mais la fertilisation des sols par de la fange humaine n'est de loin pas recommandée, car elle favorise la propagation des parasites. Les Nord-Coréens se retrouvent donc à ingérer des aliments abritant des organismes parasitaires, ce qui empire encore leur santé.

En 2017, on a ainsi retrouvé une très haute quantité de parasites dans le corps d'un soldat nord-coréen qui a choisi la défection. Blessé par balles par les garde-frontières du régime au cours de sa fuite, il est amené à l'hôpital en Corée du Sud et opéré en urgence.

Mais les chirurgiens ne s'attendaient pas à pareilles sueurs froides: alors qu'ils ouvrent son corps pour retirer les projectiles qui l'ont touché, ils trouvent une quantité impressionnante de parasites qui lui rongent les entrailles. Pas moins de 30 genres de vers différents sont ainsi retrouvés.

Le train blindé de Kim Jong-un est rempli de vierges, mais il a un gros défaut

Une partie d'entre eux lui dévoraient l'estomac et les intestins. Lorsqu'il est amené en soins, l'homme est autant traité pour ses blessures par balles que pour éliminer les parasites.

Cet homme-là devrait connaître une vie meilleure. Mais qu'en est-il des 26 millions de Nord-Coréens qui continuent de manger de la soupe aux choux pleine de parasites? On leur souhaite que Kim Jong-Un demande de l'engrais à Poutine en échange de ses munitions envoyées en Ukraine.

«Il ne faut pas comparer la Russie à la Corée du Nord»

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