«LES PARTIS BOURGEOIS NIENT LA TRADITION HUMANITAIRE DE LA SUISSE»

Une commission du Conseil national recommande de financer partiellement l'UNRWA, alors que les appels continuent pour que le Conseil fédéral change d'avis.

La position de Berne sur l'arrêt du financement de l'aide humanitaire de l'UNRWA dans la bande de Gaza est toujours plus contestée, principalement par la gauche. Malgré le fait qu'Israël n'a pas fourni de preuves d'une implication de l'agence de l'ONU dans des activités terroristes, le Conseil fédéral refuse toujours de débloquer son aide de 20 millions de francs prévue pour 2024.

La Commission de politique extérieure du Conseil national met un coup de pression supplémentaire sur le Gouvernement et en particulier sur le chef du département des affaires étrangères (DFAE), Ignazio Cassis, en demandant qu'une partie de cet argent soit désormais libérée. Les membres de la commission n'ont pas précisé la somme qui devait être utilisée, mais la majorité a refusé que les 20 millions soient entièrement débloqués.

«Scandaleux»

Le Parti socialiste a immédiatement réagi à cette prise de position. «Au vu de la situation catastrophique sur place, il est scandaleux que seule une partie de la somme prévue soit versée», déclare la conseillère nationale Laurence Fehlmann Rielle (GE). Pour les Vert-e-s, «Ignazio Cassis et les partis bourgeois nient la tradition humanitaire de la Suisse et nuisent à sa réputation internationale».

Le PS avait lancé une pétition, la semaine dernière, pour demander que le Conseil fédéral arrête de bloquer cette aide financière. Une lettre signée par 250 personnalités politiques, dont Micheline Calmy-Rey, Ruth Dreyfuss, Carla Del Ponte ou encore Jean Ziegler, a été remise lundi, au Conseil fédéral, pour demander de verser la contribution suisse à l'UNRWA.

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