MARC ATALLAH LANCE SON GRAND FESTIVAL NUMéRIQUE à L’UNIL

L’ancien directeur de la Maison d’Ailleurs à Yverdon a imaginé un nouvel événement foisonnant, en partenariat avec l’Université de Lausanne.

La culture numérique va se déployer sur le campus de l’Université de Lausanne du 6 au 8 septembre, à l’enseigne du Digital Dreams Festival. Le nouveau rendez-vous, imaginé par Marc Atallah et coorganisé par l’UNIL, proposera durant trois jours une quarantaine d’événements. Un menu foisonnant que son instigateur a qualifié de «caverne d’Ali Baba numérique», composé de performances, ateliers, concerts, projections monumentales, mais aussi d’un espace jeux vidéo ou des expériences en réalité virtuelle.

Voilà qui n’est pas sans rappeler les Numerik Games, lancés en 2015 à Yverdon par le même Marc Atallah, alors directeur de la Maison d’Ailleurs. Tandis que ce dernier annonçait en octobre qu’il quittait la Maison d’Ailleurs après treize ans à sa tête et une série de remous, il lâchait alors également les Numerik Games, l’association qui gère le rendez-vous ayant refusé qu’il monte un deuxième festival à l’UNIL.

Le voici donc désormais à la barre du seul Digital Dreams Festival. Il travaille avec une équipe réduite mais en partie identique à celle des Numerik Games, puisque quatre collaborateurs l’ont suivi dans l’aventure. Les deux rendez-vous vont donc coexister. La manifestation yverdonnoise n’a pas encore annoncé le programme de son édition 2024, mais si elle se tient à la même période que l’an passé, ce sera peu avant le nouveau venu sur la scène numérique. «Il y a assez de place pour tout le monde. On ne reproche pas au Montreux Jazz et au Paléo de se tenir les deux en été», observe le créateur des deux événements.

Quant au lieu du rendez-vous, il coulait de source: son instigateur enseigne à 50% à l’UNIL. De son côté, l’institution s’est montrée très intéressée à sortir de ses activités académiques: «On aimerait accentuer le profil de l’Université lié aux enjeux sociétaux, et parmi ceux-ci figure le numérique. On souhaite aussi renforcer nos liens avec le reste de la société à travers des événements sur le campus. On n’en a pas encore sur le numérique», relève Frédéric Herman, recteur de l’UNIL.

Marc Atallah l’assure cependant: ce festival qui se profile n’a rien d’élitiste. «Nous ne souhaitons pas seulement attirer les étudiants, mais tous les publics et toutes les générations. Car au-delà des contenus spécifiques, ce qui m’intéresse surtout, c’est le partage.»

Alain Damasio invité

Dans la programmation figurent des noms déjà familiers du Musée d’Ailleurs ou des Numerik Games, comme l’écrivain français Alain Damasio, qui viendra lire des extraits de son roman «Les furtifs», en collaboration avec le groupe marseillais Palo Alto, ou encore l’entreprise vaudoise Lumen Créations, spécialistes du mapping architectural, qui a créé une installation à voir en ce moment même dans le musée yverdonnois, dans la dernière expo montée par son désormais ancien directeur.

On retrouvera également à Lausanne une silent party organisée par ceux qui en ont monté quatre aux Numerik Games: «Nous avons suivi Marc Atallah», relève Olivier Meylan, président de Silent-disco.com.

«Version 2.0»

Au fond, en quoi ce rendez-vous est-il différent de celui d’Yverdon? «C’est à nouveau un événement pluridisciplinaire, car je n’arrive pas à penser autrement, relève Marc Atallah. En cela les événements se ressemblent, mais c’est un peu la version 2.0, avec par exemple tout un volet de débat citoyen que je n’ai jamais pu développer avant et qui me paraît fondamental. Le numérique est partout, mais on n’échange jamais à ce sujet.»

D’autres propositions ont pris de l’ampleur, comme les expériences en réalités virtuelles, notamment sous la houlette de la faculté des HEC. Car la grande nouveauté du rendez-vous est de pouvoir compter sur les synergies avec l’Université et ses facultés.

L’organisateur en a aussi profité pour faire venir des artistes qu’il voulait inviter depuis longtemps, comme le Japonais Mochi, jongleur virtuose qui manie le diabolo en osmose avec un décor numérique.

Soirée techno au D! Club

Du côté festif, il y a aussi du nouveau, avec par exemple une soirée 100% techno organisée en partenariat avec le D! Club. À l’affiche, entre autres, le DJ italien Sam Paganini qui fêtera les 10 ans de son titre «Rave». Une soirée de clubbing qui, finalement, n’a rien de surprenant: le rêve de Digital Dreams, ce n’est pas l’apologie des nouvelles technologies mais bien davantage celui d’une «communauté humaine retrouvée autour du numérique».

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