MINES JAPONAISES DE SADO AJOUTéES à LA LISTE DU PATRIMOINE MONDIAL

L'Unesco a ajouté samedi à sa liste du patrimoine mondial d'anciennes mines japonaises d'or et d'argent, où des travailleurs forcés sud-coréens avaient été exploités. Cela après que Séoul a levé ses objections à cette inscription.

Les plus anciennes mines de l'île de Sado, en face de la côte nord-ouest du Japon, auraient commencé à être exploitées dès le 12e siècle et le site est resté en activité jusqu'après la Deuxième Guerre mondiale. Elles accueillent dorénavant des touristes.

Durant la colonisation japonaise de la péninsule coréenne (1910-1945), des milliers de Coréens y ont travaillé de force.

Héritage de l'époque préindustrielle

Pour le Japon, le site méritait de rejoindre la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en raison de sa longue histoire et de son remarquable héritage de l'époque préindustrielle.

Mais Séoul s'était opposé à cette proposition quand elle fut présentée pour la première fois en raison du recours à la main-d'œuvre coréenne forcée pendant la Deuxième Guerre mondiale, lorsque le Japon occupait la péninsule coréenne.

L'Unesco a confirmé samedi lors de la réunion de son comité à New Delhi, l'inscription de ces mines, dont la candidature mettait en avant la préservation archéologique des "activités minières et de l'organisation sociale et du travail".

"Je voudrais saluer de tout cœur cette inscription... et rendre un sincère hommage aux efforts de longue date de la population locale qui ont rendu cela possible", a déclaré la ministre japonaise des Affaires étrangères, Yoko Kamikawa, dans un communiqué.

"Refléter l'histoire complète du site"

Cette reconnaissance a été l'aboutissement d'un effort de plusieurs années, encouragé par l'inscription réussie au patrimoine mondial de l'Unesco en 2007 d'une ancienne mine d'argent dans la région de Shimane, dans l'ouest du Japon.

Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a déclaré qu'il avait accepté l'inscription "à condition que le Japon mette fidèlement en œuvre la recommandation (...) de refléter 'l'histoire complète du site de la mine d'or de Sado et prenne des mesures à cette fin".

Selon les historiens les conditions de recrutement à la mine équivalaient à du travail forcé et les travailleurs coréens étaient confrontés à des conditions bien plus dures que leurs homologues japonais. La réunion du comité de l'Unesco se tient jusqu'à mercredi.

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