NUIT DE FOLIE à HAMBOURG

Quasiment «à domicile» en Allemagne, la Turquie a été longuement, très longuement fêtée dans la nuit de mercredi à ce jeudi.

Il y a 4 millions de Turcs en Allemagne. Environ 40'000 à Hambourg, sans compter les alentours. Alors quand leur équipe nationale joue dans la cité hanséatique, c'est la fête. Mais pas que pendant ni après la rencontre, hein, aussi bien avant que pendant. Car pas mal de supporters étaient si heureux ce mercredi de voir les leurs joueur dans le coin, que ça n'a été qu'une immense fête globale.

Non, vraiment, on a vu des gens klaxonner avant le match par principe, en balançant tout ce qu'ils avaient de rouge par la fenêtre de leur voiture. Vous pensiez qu'ils seraient tous devant leur TV pendant le match, dans un des quelque 200 kebabs de la ville pour cette partie, ou entassés par milliers dans la fanzone? Oui, aussi. Mais on en a également vu danser dans la rue en plein pendant la rencontre.

La probabilité de passer une soirée tranquille était donc faible dès le début. En prime, après l'expulsion rapide d'un Tchèque et le but de la victoire inscrit dans le temps additionnel, ça a décuplé la joie des supporters du coin. Franchement, je m'attendais à quelque chose d'impressionnant... Mais ça a encore été bien plus fou que je n'aurais pu l'imaginer.

Je comprends un peu mieux pourquoi ça vibrait pour les Tchèques autour de moi pendant la rencontre. Il y a même eu quelques tapes dans les mains quand la Tchéquie a enfilé un 2-1 finalement annulé. Un peu comme en Suisse, on m'a glissé que «ce serait bien que les Turcs ne gagnent pas. Je travaille tôt demain matin et ça va encore klaxonner toute la nuit! Mais je suis pas raciste, hein!»

Et ici, quand on dit «toute la nuit» et bien c'est vraiment «toute la nuit». Mon interlocuteur l'affirme avec une petite appréhension dans la voie. «Oui, vraiment, l'autre nuit, quand ils ont vaincu la Géorgie (ndlr: 3-1), je n'ai pas réussi à dormir avant 5 heures du matin.» Dans la nuit de mercredi à jeudi, ça a été tout pareil. Le jour était déjà levé et les klaxons n'en avaient pas fini d'égayer la nuit hambourgeoise pourtant déjà bien animée sans ça.

Les fans de la Turquie étaient largement majoritaires dans le Volksparkstadion. Mais il fallait aussi y ajouter l'immense fanzone posée à côté du stade du FC St. Pauli. A la fin de la partie, vu depuis une terrasse de la mythique Reeperbahn, ça a été un flot ininterrompu de gens pendant plus de deux heures. Aucun incident à l'horizon, des sourires et pas mal de bourdonnement d'oreilles. Une belle soirée de football, quoi.

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