OUBLIé, LE COVID: LE NOMBRE DE VOYAGES EN AVION EXPLOSE

Les chiffres de mai montrent une hausse des vols, surtout internationaux, comparé à 2019. Si elle se poursuit, 2024 pourrait être une année record.

Les compagnies aériennes constatent une «forte demande» de voyages à l’orée de l’été, avec un trafic dépassant largement les niveaux de 2019, a indiqué mercredi leur principale organisation mondiale. Le trafic, mesuré en passagers-kilomètres payants (RPK, son sigle en anglais), a augmenté de 10,7% sur un an en mai, a précisé l’Association internationale du transport aérien (Iata) dans un communiqué.

En mai 2023, l’activité était déjà remonté à 96,1% des niveaux du même mois de 2019. Le début de la saison d’été de l’Iata, cruciale pour les recettes des compagnies aériennes, s’inscrit donc en nette progression par rapport à celle de la dernière année avant la pandémie de Covid qui avait provoqué l’évaporation de près des deux tiers du trafic aérien mondial en 2020.

Les chiffres de mai sont cohérents avec les prévisions de l’Iata, divulguées début juin: près de 5 milliards de voyages aériens devraient être effectués cette année, battant le record établi en 2019 (4,54 milliards).

Les avions n'ont jamais été aussi pleins

Cette hausse de la fréquentation survient à une période où les compagnies aériennes peinent à augmenter leurs capacités: celles-ci n’ont progressé que de 8,5% en un an, dans un contexte de retards de livraisons d’avions et de disponibilités d’appareils réduites en raison de difficultés d’approvisionnement et de pénuries de main-d'œuvre.

Conséquence: les avions n’ont jamais été aussi pleins lors d’un mois de mai, avec un taux de remplissage de 83,4%, selon l’Iata – ce qui devrait améliorer la rentabilité opérationnelle des compagnies.

Ce sont les liaisons internationales qui ont été les plus dynamiques en mai, la croissance de leurs RPK ayant atteint 14,6% sur un an. L’activité des trajets intérieurs, pour sa part, n’a augmenté que de 4,7% par rapport à mai 2023. Mais il faut relever qu'elle se situait l’année dernière à 105,3% des niveaux de mai 2019.

Aucun signe de faiblissement

«La forte demande de voyages persiste», a remarqué le directeur général de l’Iata, Willie Walsh, cité dans le communiqué. Il s’est aussi félicité d’une hausse de «près de 6%» des ventes de billets en mai pour le début de la haute saison estivale, montrant qu’«il n’y a aucun signe que la croissance soit en train de faiblir».

Willie Walsh a néanmoins modéré son optimisme pour l’été 2024 en pointant les «problèmes non résolus» du contrôle aérien en Europe, qui s’est déjà traduit par d’importants retards de vols cette année. Et, selon lui, le contrôle aérien américain rencontre lui aussi des difficultés.

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