POUR FAIRE DES éCONOMIES DANS LES CAISSES DE L'ETAT: CE MéDIATEUR DE L'EMPLOI DOIT TROUVER DU TRAVAIL AUX UKRAINIENS

Le ministre en charge de l'Asile Beat Jans a présenté des mesures pour que davantage de personnes ayant fui l'Ukraine trouvent un emploi en Suisse. Il a présenté son nouvel homme fort, qui doit veiller à ce que les entreprises suisses engagent des réfugiés.

La caisse de la ministre des Finances Karin Keller-Sutter n’est pas aussi remplie qu’elle le souhaiterait. Les conseillers fédéraux ont donc été chargés de faire des économies dans leurs départements. Le ministre de l’Asile, Beat Jans, se trouve ainsi confronté à une tâche herculéenne. Car le flux de réfugiés ne diminue pas et la fin de la guerre en Ukraine n’est pas en vue.

Mercredi, Beat Jans a annoncé qu’il économiserait environ 700 millions de francs dans le domaine de l’asile d’ici fin 2028. Pour cela, les Ukrainiens devraient notamment trouver du travail afin de soulager l’aide sociale.

Actuellement, près de 65’000 personnes bénéficiant du statut de protection S vivent en Suisse. En avril, le taux d’activité des Ukrainiens aptes à travailler s’élevait à 24%. C’est beaucoup trop peu, avait déjà estimé le gouvernement l’année dernière. D’ici fin 2024, le Conseil fédéral attend à ce que 40% des personnes bénéficiant du statut S travaillent.

«Nous avons besoin de vous»

Beat Jans cherche donc des mesures d’intégration… qui ne coûtent pas cher. C’est sans doute pour cette raison qu’il a lancé mercredi un appel urgent aux entreprises locales: «J’attends des patrons et des responsables du personnel qu’ils cherchent d’abord de la main-d’œuvre en Suisse avant d’aller chercher en Europe.»

Le conseiller fédéral s’est également adressé directement aux personnes bénéficiant du statut de protection S: «Travailler, c’est apprendre la langue. Nous avons besoin de vous, et un jour, l’Ukraine aussi aura à nouveau besoin de vous!»

Un nouveau poste pour gérer les Ukrainiens

Mais que veut concrètement faire Beat Jans pour que davantage d’Ukrainiens trouvent un emploi? Il a carrément créé un nouveau poste. Adrian Gerber, l’actuel chef de la division Intégration du Secrétariat d’État aux migrations (SEM), devient le nouveau délégué à l’intégration au marché du travail.

Il devra servir d’intermédiaire entre l’administration et l’économie. Il mettra en relation les programmes d’intégration avec les entreprises afin de les convaincre d’intégrer professionnellement les Ukrainiens bénéficiant du statut S. «Il y a de grandes entreprises qui ont de grands programmes, mais personne ne vient. Qu’est-ce qui ne va pas ici?», a demandé le ministre de l’Asile. C’est à ces questions qu’Adrian Gerber devra apporter des réponses.

Beat Jans a cité en exemple le canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures, qui a aujourd’hui un taux d’activité de plus de 50% parmi les réfugiés ukrainiens. «C’est très étonnant! Une entreprise a commencé à dire que nous embauchions ces personnes. Cela s’est appris et maintenant beaucoup y travaillent.»

Le programme souhaité

Beat Jans a fait de nombreux vœux mercredi pour que le noble objectif de l’intégration professionnelle puisse être atteint d’ici la fin de l’année. Ainsi, la Confédération veut améliorer la communication vers les personnes en fuite, leurs diplômes doivent être mieux reconnus, et une nouvelle plateforme d’emploi en ligne est également prévue.

En outre, le Conseil fédéral prévoit un rapport afin de savoir si les Ukrainiens cherchent plus souvent un emploi s’ils ont la possibilité de rester en Suisse après la guerre. Enfin, Beat Jans souhaite que les langues nationales soient mieux parlées, sans qu’il y ait plus d’argent pour les cours.

Toutes ses propositions doivent, autant que possible, n’entraîner aucuns coûts supplémentaires. Ce n’est qu’au début de l’année prochaine que l’on verra si ces mesures ont été efficaces.

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