QUATRE ANS DE PRISON FERME REQUIS CONTRE LE RAPPEUR MOHA LA SQUALE

Une injonction de soins psychologiques a également été requise à l'encontre du rappeur français, dont le procès pour violences conjugales et menaces de mort contre six ex-compagnes s'est ouvert mardi.

Un homme au «double visage» qui ne se «remet pas en question»: six ans de prison, dont deux avec sursis, ont été requis jeudi en France contre l’ex-star du rap Moha La Squale, jugé pour violences conjugales et menaces de mort contre six ex-compagnes.

Pendant presque cinq ans (de 2017 à 2021), Mohamed Bellahmed de son vrai nom, 27 ans, a fait subir à ses victimes un schéma de violences très similaire, a pointé la représentante du Parquet devant le Tribunal correctionnel de Paris. Les jeunes femmes étaient d’abord «amadouées», puis subissaient des maltraitances psychologiques (insultes, propos humiliants), des menaces de mort et enfin des sévices physiques: gifles, tirages de cheveux, étranglement, étouffement avec un oreiller.

Lors de disputes, trois des six victimes ont en outre été séquestrées par le prévenu, qui les a enfermées et leur a pris leur téléphone pour les empêcher d’appeler au secours.

Les six femmes ont «unanimement» décrit le «double visage» de leur ex-compagnon, à la fois «doux, gentil, affectueux» mais pouvant aussi «vriller en une seconde et devenir cette autre personne, jalouse, colérique, capricieuse, impulsive, violente et paranoïaque», a souligné la procureure.

Soins psychologiques

Elle a également requis une injonction de soins psychologiques pour le rappeur, qui a n’a cessé de répéter que ses accusatrices mentaient et s’est dit victime d’un «complot» de leur part.

Moha La Squale a déjà passé près de dix-huit mois en détention provisoire. Il a été remis en liberté l’an dernier, mais est retourné derrière les barreaux pour n’avoir pas respecté son contrôle judiciaire.

En défense, Me Elise Arfi s’est ingéniée à contrer l’image de «monstre» accolée à son client, un homme «isolé», «complètement dépassé» par sa soudaine célébrité à 23 ans, et dont la forte consommation de cannabis a pu expliquer les «sautes d’humeur». Le tribunal rendra sa décision vendredi après-midi.

2024-07-04T18:19:58Z dg43tfdfdgfd