QUELLES SONT LES HABITUDES D’ACHAT DANS LE GRAND GENèVE?

Une enquête vient d’être lancée pour sonder les pratiques de consommation des habitants de la région franco-valdo-genevoise. La participation, volontaire, se fait via les réseaux sociaux.

Qu’achetons-nous dans le Grand Genève, où, pourquoi et comment? C’est à ces principales questions que doit répondre une enquête que viennent de lancer le Canton de Genève, la Région de Nyon et le Pôle métropolitain du Genevois français (PMGF). Le but est de mieux connaître les habitudes d’achat des consommateurs de la région franco-valdo-genevoise.

«Le sondage porte aussi bien sur les achats qui sont réalisés à l’intérieur de chacun des trois territoires qui composent le Grand Genève, c’est-à-dire le canton de Genève, la région de Nyon et le Genevois français, que sur les achats effectués de part et d’autre de la frontière franco-suisse, mais aussi plus loin à l’étranger», nous explique Ingrid Carini, cheffe de projet Aménagement Grand Genève à l’État de Genève.

Panier de 30 produits

Un panier de 30 produits de consommation courante va être analysé, allant des aliments aux biens culturels et de loisir, en passant par les produits d’équipement de la personne (vêtements, horlogerie, parfums et optique) et ceux de la maison (mobilier, électroménager, électronique de loisir, bricolage et jardinage).

«L’étude se fait en deux phases: la première a été lancée le 26 avril et durera jusqu’à la fin de juin, la seconde aura lieu entre la mi-juin et le début de juillet, précise la responsable. La première phase cherche à connaître les comportements d’achat; quels sont les produits consommés, les lieux de chalandise et les modes de transport utilisés pour s’y rendre. La seconde vise à évaluer la satisfaction des consommateurs et à comprendre les motifs qui les poussent à choisir tels lieux d’achats plutôt que d’autres.»

6000 répondants attendus

L’enquête est réalisée en ligne, via les réseaux sociaux Facebook, Instagram et TikTok. Tout le monde peut y participer, sur une base volontaire, en cliquant sur ce lien. «Nous visons au minimum 6000 répondants, afin que le sondage soit représentatif», indique Ingrid Carini.

Les résultats de l’étude seront communiqués cet automne, «vers octobre-novembre prochains», estime-t-elle. «Leur analyse, conduite par un cabinet d’études privé spécialisé, permettra de caractériser l’offre commerciale selon les sites, de mesurer l’attractivité des pôles commerciaux urbains, d’entrée de ville ou périphériques, ainsi que l’impact de la frontière», ajoute-t-elle.

Le poids des achats transfrontaliers

C’est la seconde fois qu’un tel sondage est réalisé dans le Grand Genève. Le premier avait été organisé en 2018. Près de 6000 habitants y avaient participé.

Il en était alors ressorti que les commerces de la région réalisaient un chiffre d’affaires total de 7,1 milliards de francs ou 6,1 milliards d’euros. C’est essentiellement pour les produits alimentaires que les Suisses se déplaçaient dans la partie française du Grand Genève, où le montant total de leurs achats atteignait 416 millions de francs ou 361 millions d’euros par an. Les motifs invoqués étaient ceux du prix, de la proximité et de la disponibilité de l’offre, dont les horaires d’ouverture des magasins.

En sens inverse, les Français se rendaient dans la partie helvétique de la région pour profiter d’offres spécifiques sur certains types d’articles, tels que l’ameublement, l’horlogerie-bijouterie et les biens culturels et de loisir, pour un montant total de 148 millions de francs ou 128 millions d’euros annuellement.

Aide à la décision politique

Les résultats de ce premier sondage ont notamment servi aux autorités du Grand Genève dans leurs politiques publiques de planification. «Ces données constituent une véritable aide à la décision pour élaborer des stratégies territoriales, compléter l’offre commerciale, animer les cœurs de ville, mettre en œuvre des projets commerciaux ou mieux connaître les modes de déplacement privilégiés par les consommateurs en fonction des biens achetés», explique Ingrid Carini.

«La nouvelle enquête va nous permettre de comparer les évolutions dans les habitudes de consommation entre 2018 et 2024, en particulier depuis la mise en service du Léman Express, la crise sanitaire du Covid-19, l’inflation, ainsi que le développement de la vente en ligne et de la livraison à domicile», conclut-elle.

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