REGAIN DE TENSIONS EN NOUVELLE-CALéDONIE DANS LA NUIT

L’archipel français est en proie à de violents troubles depuis le 13 mai, nés de la contestation d’un projet de loi de dégel électoral.

Plusieurs bâtiments, dont un commissariat et une mairie, ont été incendiés en Nouvelle-Calédonie dans la nuit de dimanche à lundi, marquée par des affrontements entre indépendantistes et forces de l’ordre, faisant un blessé, dans un regain de violences après six semaines de tensions.

«La nuit a été agitée et marquée par des troubles sur l’ensemble de la grande terre (l’île principale, ndlr), sur l’île des Pins et Maré, nécessitant l’intervention de nombreux renforts: prises à partie des forces de l’ordre, incendies volontaires et barrages», a indiqué lundi dans un communiqué le Haut-commissariat, représentant de l’État dans cet archipel français du Pacifique Sud.

À Dumbéa, au nord de Nouméa, la principale ville de la Nouvelle-Calédonie, les locaux de la police municipale ont brûlé ainsi qu’un garage. Quatre véhicules blindés dont un de dernière génération – un Centaure – sont intervenus, a constaté un journaliste de l’AFP.

«Exactions»

Des affrontements ont opposé les forces de l’ordre à des indépendantistes à Bourail, commune située à moins de 200 km au nord de Nouméa, qui se sont soldés par un blessé, a appris l’AFP.

À Nouméa, le Haut-commissariat a fait état «de plusieurs incendies maîtrisés», en particulier à Ducos et dans le quartier de Magenta, ajoutant que «les locaux et des véhicules de la police municipale et de véhicules de particuliers» ont été incendiés.

«Des exactions, destructions et tentatives d’incendies ont également été commises à plusieurs endroits sur Païta (nord de Nouméa, ndlr)», a ajouté le Haut-commissariat, soulignant que «la brigade territoriale de Maré a également été prise à partie».

Neuf morts

Lundi matin, de nombreuses écoles sont fermées en raison du regain de violences et la voie express menant à l’hôpital est bloquée des deux côtés.

L’archipel est en proie à de violents troubles depuis le 13 mai, nés de la contestation d’un projet de loi de dégel électoral. Les événements ont fait neuf morts, dont deux gendarmes, et d’immenses dégâts, chiffrés à plus d’un milliard de francs.

Samedi, sept militants indépendantistes calédoniens liés à un collectif soupçonné par les autorités françaises d’avoir orchestré les troubles contre la réforme électorale ont été mis en examen (inculpés) et envoyés en métropole en détention provisoire.

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