RUFFIN TAXE MéLENCHON DE «BOULET»

Rien ne va plus entre les deux Insoumis. En rupture avec son parti, François Ruffin dit maintenant que son chef de file est un «obstacle au vote».

Le député François Ruffin, en campagne dans la Somme jeudi, a estimé que le chef de file de LFI (La France insoumise) Jean-Luc Mélenchon était un «boulet», et un «obstacle au vote», après avoir annoncé qu’il ne qui ne siègerait plus dans le groupe de LFI à l’Assemblée s’il est réélu dimanche.

«On a vécu trois semaines dures parce qu’on a un boulet. Vous l’avez entendu. C’est Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon comme obstacle au vote», a-t-il déclaré à l’AFP. «Dans des terres comme ici, dans des terres populaires de province, ça bloque.»

Plus tôt dans la journée, François Ruffin a affirmé que sa «place ne sera pas dans le groupe de La France insoumise» à l’Assemblée s’il est réélu à l’issue du second tour des législatives dimanche.

En ballotage défavorable

«J’en suis parti et j’ai refusé l’investiture de La France insoumise il y a quinze jours. Mes désaccords avec Jean-Luc Mélenchon sont connus, ils sont profonds sur la démocratie, sur le bruit et la fureur plutôt que la force tranquille et donc ma place ne sera pas dans le groupe La France Insoumise, si jamais je suis élu», a-t-il déclaré sur RTL.

François Ruffin est en ballotage défavorable face au RN dans sa circonscription de la Somme mais a reçu le soutien très clair d’Albane Branlant, candidate macroniste qui s’est désistée en sa faveur.

Volontiers présenté comme un successeur potentiel de Jean-Luc Mélenchon même s’il a toujours été un électron libre au sein du mouvement LFI, il avait acté sa rupture avec le leader insoumis lors de la «purge» des «frondeurs» qui n’ont pas été réinvestis malgré leur appartenance historique au mouvement.

Sans s’avancer sur la création d’un nouveau mouvement à gauche, François Ruffin a espéré dans la nouvelle Assemblée créer des «traits d’union» entre «les différentes forces de gauche».

Il a en revanche exclu toute participation à une grande coalition allant des communistes jusqu’aux députés LR. «Je ne participerai pas à un gouvernement qui serait une coalition hétéroclite et improvisée», un «gloubi boulga» sous «les nominations d’Emmanuel Macron», a-t-il prévenu. «Les politiques suscitent du dégoût, on le voit, si on se lance dans des combines, des manœuvres, ça sera encore pire», a-t-il sermonné.

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