RéOUVERTURE DU BUREAU DES DROITS DE L’HOMME DE L’ONU à CARACAS

Le bureau des droits de l’homme de l’ONU au Venezuela avait été suspendu en février pour avoir dénoncé l’arrestation d’une militante des droits humains.

Le président vénézuélien Nicolás Maduro a annoncé mardi la réouverture du bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), dont les activités avaient été suspendues en février pour avoir dénoncé l’arrestation d’une militante des droits humains.

Nicolás Maduro a fait cette annonce en compagnie du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, qui enquête sur d’éventuels crimes contre l’humanité commis en 2017 au Venezuela et s’est félicité du retour du HCDH dans le pays.

«J’ai reçu la proposition d’inviter à nouveau le bureau du Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, à se rendre dans notre pays. Je suis d’accord pour que nous surmontions les différences, le conflit que nous avons eu», a déclaré Nicolás Maduro au palais présidentiel à Caracas.

«Inquiétude» pour Rocio San Miguel

Karim Khan, qui a ouvert mardi à Caracas un bureau de la CPI, a dit être «très reconnaissant» envers Nicolás Maduro d’avoir «exprimé son engagement, à ma demande, de permettre au bureau du Haut-commissaire de l’ONU de revenir au Venezuela», selon la traduction officielle.

Le HCDH avait exprimé sa «profonde inquiétude» après le placement en détention de la «militante des droits de l’homme» Rocio San Miguel, poursuivie pour «terrorisme», demandant «instamment sa libération immédiate et le respect de son droit à la défense».

Rocio San Miguel, de nationalité vénézuélienne et espagnole, est accusée de «trahison», «terrorisme» et «conspiration», car «directement liée» à un attentat qui visait à assassiner le président Nicolás Maduro, selon le procureur général du Venezuela Tarek William Saab.

«Violations systématiques»

L’Union européenne et les États-Unis avaient également fait part de leur «préoccupation» après l’arrestation le 9 février de la directrice d’ONG, spécialiste des questions militaires.

Son ex-mari a également été placé en détention dans cette affaire de complot présumé pour laquelle 19 personnes ont été arrêtées. Nicolás Maduro, avait alors accusé «d’espionnage» et de «conspiration» le bureau du HCDH dont le personnel a ensuite été expulsé.

Le HCDH possède un bureau au Venezuela depuis 2019. Sa tâche principale est de «fournir un soutien à la mise en œuvre effective des recommandations émises» dans les rapports que le Haut-Commissaire présente au Conseil des droits de l’homme.

Depuis 2019, il y a eu au moins six rapports sur la situation au Venezuela et Volker Türk s’était rendu en janvier 2023 dans le pays, sur invitation de Caracas. Il avait rencontré le président Maduro et des représentants de la société civile dénonçant «des violations systématiques».

2024-04-24T00:48:44Z dg43tfdfdgfd