SELON NIGEL FARAGE, L’OCCIDENT A «PROVOQUé» LA GUERRE EN UKRAINE

Le chef du parti d’extrême droite britannique Reform UK et ancien député européen s'est attiré de vives critiques.

Le chef du parti d’extrême droite britannique Reform UK, Nigel Farage, a affirmé que l’Occident avait «provoqué» la guerre en Ukraine avec «l’expansion de l’OTAN et de l’Union européenne vers l’est», ce qui lui a attiré de vives critiques samedi.

Cet ancien député européen, qui a joué un rôle majeur dans la campagne pour le Brexit en 2016, a affirmé sur la BBC vendredi soir que dès 2014, il avait dit au Parlement européen qu’il y aurait une guerre en Ukraine.

A l’approche des élections législatives du 4 juillet, son parti connait une percée dans les sondages, se rapprochant, voire dépassant le parti conservateur au pouvoir.

«Nous avons provoqué cette guerre»

«Il m’a semblé évident que l’expansion de l’OTAN et de l’Union européenne vers l’est donnait (au président russe Vladimir Poutine) une raison de dire à son peuple russe: «Ils viennent encore nous chercher» et d’entrer en guerre», a-t-il déclaré. Nigel Farage a dit avoir fait des commentaires similaires «depuis les années 1990, depuis la chute du mur» de Berlin, en 1989.

«Attendez une seconde, nous avons provoqué cette guerre», a-t-il alors affirmé. «Bien sûr que c’est sa faute (ndlr, celle de Vladimir Poutine) – il a utilisé ce que nous avons fait comme excuse», a ajouté le chef de Reform UK, qui est candidat pour les législatives dans une circonscription du sud-est de l’Angleterre.

Interrogé sur d’anciennes déclarations, Nigel Farage a dit ne pas aimer Vladimir Poutine «en tant que personne» mais «l’admirer en tant qu’opérateur politique».

Réactions indignées

«Farage se fait l’écho de l’ignoble justification de Poutine pour l’invasion brutale de l’Ukraine», a réagi le ministre de l’Intérieur James Cleverly sur X.

John Healy, en charge des questions de défense au Parti travailliste, a lui déclaré que Nigel Farage «préférerait lécher les bottes de Vladimir Poutine plutôt que de défendre le peuple ukrainien». «Churchill va se retourner dans sa tombe», a réagi de son côté l’ancien ministre de la Défense Tobias Ellwood dans le Daily Telegraph.

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