SON COMPAGNON CONDAMNé à SIX MOIS DE PRISON POUR VIOLENCES

Avant d’être tuée, la jeune femme avait porté plainte pour violences contre son compagnon, soupçonné du meurtre, à deux reprises. Ce dernier a été jugé pour ces faits à Grenoble vendredi.

Un Italien soupçonné d’avoir tué sa compagne française de 22 ans, retrouvée morte poignardée en avril dans une église abandonnée du Val d’Aoste, a été condamné vendredi en France à six mois de prison pour des violences antérieures à son égard, lors d’un procès vendredi à Grenoble, dans le sud-est de la France.

L’étudiant de 21 ans, maintenu en détention, a été en outre condamné à dix ans d’interdiction d’entrée sur le territoire français lors d’un procès vendredi à Grenoble, dans le sud-est de la France.

Lui sont reprochées des «violences habituelles» et menaces exercées précédemment sur sa compagne, dont le corps avait été retrouvé par des promeneurs dans une église à l’abandon du village de La Salle, dans le nord de l’Italie.

«On ne juge pas l’assassinat!»

«On ne juge pas l’assassinat» et le tribunal doit par conséquent «faire abstraction de ce qui s’est passé en Italie», a d’emblée rappelé la présidente, notamment à l’intention des deux familles présentes dans la salle, rappelant que le prévenu devrait par la suite être renvoyé en Italie.

Ecchymoses, nez cassé, menaces, séquestration: avant d’être tuée, la jeune mannequin originaire de la banlieue de Lyon, avait porté plainte à deux reprises pour violences contre son compagnon en 2023 et 2024, et ce sont ces seuls faits qui étaient jugés lors de cette audience, a-t-elle souligné, reconnaissant qu’il s’agissait d’une situation «difficile pour tout le monde».

«Manipulatrice»

Le mis en cause, interrogé longuement sur ses rapports avec sa compagne, s’est déclaré «innocent», niant être «une personne agressive ou dangereuse». Selon lui, c’est au contraire la jeune femme qui le «manipulait émotionnellement» et «se faisait mal elle-même». Il a également mis en cause ses mœurs et ses «mauvaises fréquentations». 

Son avocat Samir Bellasri a fait savoir à l’issue de l’audience qu’il n’excluait pas de faire appel du jugement. Cela pourrait «retarder» l’extradition de son client en Italie, a-t-il souligné.

Concernant l’assassinat, il s’est dit convaincu que son client serait mis «hors de cause», évoquant des «évolutions sérieuses» apparues dans le dossier en Italie, comme la piste de personnes rencontrées par le couple avant le meurtre.

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