SOUPçONS DE VIOLENCES CONTRE DES REQUéRANTS MINEURS

Six migrants mineurs affirment avoir été violentés par des agents de sécurité. Ils ont tous porté plainte.

Six requérants d’asile mineurs affirment avoir subi des violences de la part d’une poignée d’agents de sécurité de la société Protectas au centre fédéral d’asile des Rochat à Provence. Il s’agirait de clés de bras, de plaquage au sol, de jets de spray au poivre et de détention arbitraire. Estimant les faits graves, les adolescents ont chacun porté plainte pour séquestration, contrainte, lésions corporelles et abus d’autorité. Ces plaintes sont actuellement instruites par le Ministère public d’arrondissement du Nord vaudois, selon le Pôle enquête de la RTS.

Les faits seraient survenus entre mars et mai 2023, alors que la Suisse connaissait une augmentation des arrivées de demandeurs d’asile, dont de très nombreux mineurs non accompagnés (MNA). En Suisse romande, le centre fédéral de Boudry (NE) étant saturé, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) avait décidé d’héberger les 16-17 ans les plus autonomes dans la caserne militaire des Rochat.

Dans ce centre fédéral d’asile – celui-là même où travaille la jeune femme harcelée par le preneur d’otage du train Yverdon-Sainte-Croix en février -, ces MNA auraient été victimes de réactions musclées des agents pour avoir écouté de la musique trop fort, demandé une ration de nourriture supplémentaire ou refusé de se plier à une demande.

«Ce qu’ont vécu ces jeunes est contraire aux règlements internes du SEM, contraire aussi à certaines dispositions de la convention de protection de l’enfant», explique l’avocate de deux des six plaignants. L’enquête étant toujours en cours, le SEM et la société Protectas refusent de s’exprimer sur ces six plaintes.

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