UNE HEURE DE KLAXONS SEULEMENT... ET GARE AUX ABUS: LES POLICES VAUDOISE ET NEUCHâTELOISE RAPPELLENT à L'ORDRE AVANT CE WEEK-END D'EURO

Ce week-end de foot sera festif dans les rues, surtout en cas de victoire suisse, portugaise ou turque. La plupart des polices cantonales romandes appellent à la responsabilité individuelle tout en tolérant une heure de klaxon. Tout abus sera dénoncé.

Une heure de klaxons et d’effusions de joie, pas plus, rappellent les polices vaudoises et neuchâteloises. Lors des après-matches de l’Euro ce week-end, qu’il y ait victoire de la Suisse, du Portugal ou de la Turquie, le seuil de tolérance est le même.

Dans les cantons de Vaud, de Neuchâtel, du Jura et de Fribourg, la police dénoncera les infractions qu’on pourrait qualifier de mineures — comme les files de voitures qui klaxonnent — 60 minutes après la fin du match. À Genève et en Valais, on n’annonce aucune mesure du genre au niveau cantonal, mais on fera respecter la loi dans tous les cas.

Respect et tolérance à la vaudoise

Dans un communiqué paru jeudi matin, la police cantonale vaudoise appelle à «la responsabilité individuelle de chacune et chacun lors des manifestations festives et des cortèges» et demande «respect et tolérance». La sécurité des piétons est la priorité des forces de l’ordre.

«Pour autant qu’ils ne perturbent pas la circulation ou l’ordre public et ne mettent pas en danger autrui, les manifestations de joie seront tolérées durant une période de soixante minutes, dès la fin des rencontres», détaille le communiqué vaudois. Et de continuer: «Le trafic pourra être dévié et les fautes graves et les abus, tels que le non-respect des limitations de vitesse, de la signalisation lumineuse, des priorités et de la sécurité des piétons, seront dénoncés.»

La police vaudoise invite «les manifestantes et les manifestants» à choisir les fan zones pour se réunir et fêter la victoire plutôt que les routes et les ronds-points des villes. Une façon de garantir la sécurité du trafic et de limiter «les nuisances pour le reste de la population».

Neuchâtel, la sécurité après les abus

Dans son communiqué de vendredi matin, la police neuchâteloise souligne les «sanctions encourues pour les comportements irresponsables». Les deux rappels à l’ordre concernent l’interdiction stricte des engins pyrotechniques et les conduites dangereuses, impliquant des accélérations intempestives, des dérapages ou même les abus de vrombissement du moteur ou de klaxons. Les «défilés d’automobiles qui klaxonnent» restent tolérés «jusqu’à 60 minutes après la fin des rencontres».

Deux cas emblématiques de ces abus ont émaillé les festivités à l’issue du match Suisse-Italie. En ville de Neuchâtel, un automobiliste a été interpellé après avoir failli renverser une poussette et le tout jeune enfant qui s’y trouvait, choquant sa maman. Monté sur un trottoir, il roulait «à vive allure, en état d’ivresse et sous l’emprise de stupéfiants». À La Chaux-de-Fonds, des engins pyrotechniques ont généré un mouvement de foule, blessant un jeune homme de 21 ans à l’œil et un autre à la jambe. «Tout un chacun se doit d’adopter une attitude raisonnable et prudente pour ne pas gâcher la fête», conclut le communiqué.

Quid des autres cantons?

En Valais, il n’est pas prévu de communiquer sur des mesures policières au niveau cantonal. La police communale de Monthey, où se trouve l’une des fan zones valaisannes les plus prisées, applique également cette tolérance d’une heure. À Fribourg, la police cantonale avait déjà serré la vis le 27 juin dernier. Si la mesure de l’heure de tolérance est globalement respectée, plusieurs conducteurs ont été dénoncés pour leurs comportements dangereux.

Tous les cantons ne sont pas logés à la même enseigne face aux débordements. Dans le Jura, où la tolérance d’une heure est appliquée depuis le début de l’Euro, un porte-parole de la police cantonale indique à Blick n’avoir «pas constaté de problème particulier en lien avec l’Euro pour ce qui est de la sécurité routière».

Contactée, la police cantonale genevoise se rapporte aux textes de loi. En citant la Loi fédérale sur la circulation routière (LCR), elle rappelle par exemple à Blick qu’il «est interdit de s’asseoir sur la fenêtre ouverte de sa voiture en marche pour agiter un drapeau». En plus de la sécurité des piétons, Genève met l’accent sur «le maintien des services des transports en commun, afin de garantir la mobilité d’un nombre important de personnes».

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