UNE JEUNE FEMME HARCELéE PAR SON EX JUSQUE SUR TWINT

Depuis leur séparation, une St-Galloise a bloqué son ex sur tous ses canaux. Mais il la harcèle désormais sur l'appli de paiement car le blocage n'y est pas possible. Twint nie toute responsabilité. Des élues protestent.

Depuis deux mois, Sarah (nom d'emprunt) vit un cauchemar. Depuis qu'elle s'est séparée de son petit ami, elle subit un harcèlement traumatisant. «Après notre rupture, il était chaque semaine devant ma porte avec des fleurs et des lettres», raconte cette Saint-Galloise de 21 ans qui vit encore chez ses parents.

La jeune femme lui demande de la laisser tranquille. En vain. Il la bombarde de messages et d'appels, sur WhatsApp et Instagram. «Je l'ai alors bloqué sur tous les canaux possibles», indique-t-elle. Tous? Non. Pas sur Twint. Car l'application de paiement ne propose pas la fonction de blocage.

Et le jeune homme en profite. «Il me verse des montants de quelques centimes et peut ainsi m'envoyer des messages à chaque fois», déplore-t-elle. Cet harcèlement obsessionnel, dit «stalking», est quotidien et Sarah n'en peut plus. «Je me sens impuissante et j'ai peur qu'il m'attende quelque part», confie-t-elle, désespérée. Elle a également envisagé de porter plainte: «Mais je ne veux pas en arriver là».

«Un détournement clair»

Contacté, Twint nie toute responsabilité. Ce genre d'incidents n'arrive que «dans de très rares cas isolés», indique-t-il. «Et les utilisateurs concernés peuvent s'adresser à la banque émettrice de leur application Twint», conseille Demet Biçer de Twint.

Celle-ci pourra alors prendre contact avec la banque émettrice du harceleur qui peut alors bloquer l'appli si son utilisation est jugée non conforme, explique-t-il. Ce qui serait justifié dans le cas de Sarah. «L'utilisation de la fonction de message pour des insultes et du harcèlement est inacceptable et constitue un détournement clair».

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