UNE éCOLE N'A BIENTôT PLUS ASSEZ DE PROFS POUR TOURNER

Les élèves d'une école primaire près de Bienne risquent de ne plus avoir d'enseignant à la rentrée d'août. La direction a démissionné en bloc.

«On est inquiets. Les écoliers se retrouvent pour l'instant sans prof à partir du mois d'août et on n'a aucune visibilité sur les actions à venir», déplore un parent d'élève de l'école primaire de Pieterlen (BE), près de Bienne. La démission de deux enseignantes de 3e et 4e année, fin janvier, a eu un effet boule de neige. Deux institutrices ont dû prendre en charge dès le mois suivant une cinquantaine d'enfants chacune et ont dû laisser tomber les devoirs pour alléger leur charge de travail. Des parents ont même été appelés à la rescousse pour les soutenir d'après notre témoin.

Vendredi dernier, les autorités municipales ont annoncé par écrit aux parents que les deux enseignantes restantes démissionnaient à leur tour cet été, tout comme l'ensemble de la direction. Une dizaine de personnes sont recherchées pour assurer les cours après les vacances d'été, auxquels il faut ajouter les trois postes à pourvoir à la direction. Les autorités précisent dans leur courrier que les annonces d'emploi seront publiées sans délai mais que les recherches de remplaçants se sont montrées infructueuses jusqu'à présent.

«Une mascarade»

La Municipalité de Pieterlen a précisé qu'une réunion devait se tenir ce lundi soir avec les autorités cantonales pour trouver une solution, sans fait davantage de commentaires pour l'heure. Le papa qui a alerté la presse précise qu'une séance pour les parents des élèves de 3e et 4e avait été organisée le 3 avril pour rassurer sur la situation. La direction de l'école avait considéré, selon lui, que la nouvelle réorganisation, avec les deux enseignantes restantes, fonctionnait bien.

«Les responsables avaient alors refusé d'entendre les questions et les préoccupations des parents, insiste-t-il. J'ai eu l'impression que c'était une mascarade. S'ils ne pouvaient pas répondre à nos interrogations, ils auraient au moins pu nous écouter», déplore le Bernois. Il craint aussi que la pénurie de profs se généralise. «Vit-on les prémices d’une chute de l’enseignement public au bénéfice d’une éducation privatisée où seules les élites auront droit à l’éducation?» s'interroge-t-il.

2024-04-29T18:57:13Z dg43tfdfdgfd