"JE ME SENS ENTENDUE" : JUDITH GODRèCHE RéAGIT à LA MISE EN EXAMEN DE BENOîT JACQUOT

Ce mercredi 3 juillet 2024, le parquet de Paris a pris la décision de mettre en examen Benoit Jacquot pour viol, suite aux plaintes d'Isild Le Besco et Julia Roy. Judith Godrèche, qui a également porté plainte pour des faits prescrits, a réagi sur Instagram.

"Depuis quelque temps, je parle, je parle, mais je ne vous entends pas ou à peine. Où êtes-vous ?" Il semblerait que les prises de paroles de Judith Godrèche aient fait pencher la balance du côté des victimes de violences sexistes et sexuelles. L'actrice avait dénoncé en février dernier des viols commis alors qu'elle n'avait que 15 ans. C'est au commissariat qu'elle déposait plainte contre Benoit Jacquot, avant de dénoncer des faits similaires avec Jacques Doillon. Mettre fin au silence auprès permis d'aider d'autres victimes à s'exprimer. Isild Le Besco et Julia Roy ont également dénoncé des faits similaires.

"Benoît m’a violée, c’est évident. Je n’ai pas envie de me confronter encore à ces institutions poussiéreuses, pensées et régies par des hommes [...] C’est déjà tellement éprouvant d’écrire. De nommer. De faire face à ses maux", avait expliqué Isild Le Besco à l'époque. Pourtant, la justice semble vouloir faire la lumière sur cette affaire.

"Que la loi s'empare de celui qui faisait sa loi sur nous"

Ce mercredi 3 juillet 2024, deux jours après la garde à vue de Benoît Jacquot et Jacques Doillon, le parquet de Paris a pris une grande décision : mettre Benoît Jacquot en examen pour "viol par conjoint", "agression sexuelle par conjoint" et "violences volontaires sans interruption temporaire de travail" sur Julia Roy. Il est également mis en examen pour "viol sur mineure" sur Isild Le Besco. Sous contrôle judiciaire, le réalisateur de 77 ans a également été présenté à un juge d'instruction.

Une situation qui a vivement fait réagir. Judith Godrèche, qui avait été la première à dénoncer les faits, a pris la parole sur Instagram. En story, elle exprime son soulagement quant aux plaintes "non prescrites" de ses deux consœurs. "La période que j'ai dénoncée est prescrite. Mais je me sens entendue à travers cette décision. Rien ne s'efface. Rien n'est réparé. Que la loi s'empare de celui qui faisait sa loi sur nous", écrit-elle, en ayant une pensée pour toutes les victimes. Concernant Jacques Doillon, qui n'est pas concerné par la mise en examen, elle dit retenir "son souffle".

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