AU TRAVAIL, LES MENTALITéS à L’éGARD DES PERSONNES LGBT+ éVOLUENT MAIS LES DISCRIMINATIONS PERSISTENT

28 % des personnes LGBT+ interrogées déclarent avoir été victime « d’au moins une agression LGBTphobe » au travail.

L’association L’autre cercle et l’Ifop publie ce jeudi 25 avril leur quatrième baromètre* sur l’inclusion des personnes LGBT+ au travail en France. Les résultats obtenus démontrent une légère évolution des mentalités à l’égard de la communauté queer au travail malgré des discriminations qui persistent. « Aujourd’hui plus de six personnes LGBT+ sur dix (Contre 5 en 2018, N.D.L.R) déclarent être visibles auprès de leurs collègues », estime le baromètre.

La France serait effectivement de plus en plus ouverte aux questions LGBT+ au travail. « Ainsi, près de neuf Français·es employé·es sur dix sont favorables à l’accès aux droits parentaux pour leurs collègues ayant eu un enfant via une GPA » et 74 % des interrogés ne voient aucun problème à ce que les personnes transgenres ou non-binaires aient accès aux toilettes selon le genre auquel iels s’identifient.

Les personnes transgenres et non-binaires sont les plus discriminées

38 % des Français employés seraient contre « l’usage des pronoms de genre dans les signatures d’e-mails ou les cartes de visite » alors que deux tiers d’entre eux ne voient pas l’inconvénient à utiliser des termes neutres ou l’écriture inclusive. Concernant la rémunération ou le recrutement, le baromètre indique que les discriminations diminuent elles aussi. Ils seraient respectivement 15 % et 16 % de Français employés concernés à l’heure actuelle.

28 % des personnes LGBT+ interrogées pour les besoins de cette étude déclarent avoir été victime « d’au moins une agression LGBTphobe » au travail. Et ils sont plus de la moitié à avoir entendu des expressions LGBTphobes « telles que « enculé » (45 %), « gouine » (32 %) ou encore « travelo » (29 %). « Ces résultats sont significatifs des défis qui perdurent, notamment pour les personnes transgenres et non-binaires pour qui les LGBTphobies sont exacerbées. Ainsi, iels sont près de 35 % (vs 21% des Français·es employé·es LGBT+) à déclarer avoir constaté des traitements inégaux du fait de leur orientation sexuelle ou de leur identité ou expression de genre », stipule cette même enquête.

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Et pour cause, interrogés, les Français employés hétérosexuels cisgenres sont encore 6 % à se sentir « mal à l’aise » lorsqu’un collègue révèle être gay ou lesbienne (coming-out) au travail. Un chiffre qui augmente lorsque les personnes concernées sont transgenres (21 %) ou non-binaires (16 %). En conséquent, les personnes LGBT+ renoncent plus que les Français hétérosexuels cisgenre « à indiquer le nom de leur conjoint·e sur leur mutuelle (46 % vs 23 %) ou encore à participer à un événement organisé par l’employeur où les conjoint·es sont invité·es (44 % vs 28 %) », pointe du doigt le baromètre.

*Cette étude a été réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de 8 997 salarié·es et ou agent·es âgé·es de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine, dont 1 027 LGBT+ et auprès d’un échantillon de 43 252 salarié·es et ou agent·es travaillant dans 83 organisations signataires de la Charte d’Engagement LGBT+ L’Autre Cercle, dont 6 915 LGBT+.

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