BERNE VEUT RéDUIRE LE TEMPS DE TRAVAIL DES INFIRMIERS

Le Conseil fédéral met en consultation un projet en deux étapes pour améliorer les conditions de travail des infirmiers et augmenter leurs effectifs. C'est un «placebo» pour le syndicat SSP-VPOD.

Souvenez-vous: le 28 novembre 2021, le peuple acceptait à 56% l’initiative «Pour des soins infirmiers forts». Un texte qui exigeait que les conditions de travail du personnel soient améliorées et que davantage de personnel soit formé. Le Conseil fédéral a mis en consultation jusqu'au 29 août une mise en oeuvre comme prévu en deux étapes de ce texte.

«D'ici à 2029, les besoins en personnel devraient augmenter de 14% dans les hôpitaux et de 26% dans les EMS», a rappelé en préambule mercredi la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider.

La première étape entre en vigueur le 1er juillet. La Confédération et les cantons veulent doper le nombre de diplômés, via un soutien financier non seulement aux établissements de soins qui proposeront des places de formation, mais aussi à tous ceux et celles qui suivront une formation en soins infirmiers dans une école supérieure (ES) ou une haute école spécialisée (HS). Les perspectives professionnelles seront en outre améliorées.

Par ailleurs, les infirmiers pourront facturer directement, sans passer le médecin, des prestations à l'assurance de base, comme l'aide au lever ou au coucher, la toilette, pour s'habiller, etc. «Cette mesure permettra de valoriser les compétences des infirmiers dans le domaine des soins de base», a lancé la Jurassienne.

Temps de travail réduit

La seconde étape se concentre elle sur les conditions de travail afin d'attirer davantage de monde dans les soins et faire en sorte que les personnes formées restent dans la profession. «Les conditions de travail sont exigeantes voire difficiles, raison pour laquelle le personnel quitte le métier prématurément», a reconnu Elisabeth Baume-Schneider.

Concrètement, les plans de service devront être communiqués au minimum quatre semaines à l’avance. Des changements de dernière minute resteront possibles, mais devront être compensés sous forme de congés ou financièrement. But: améliorer la conciliation entre vie privée et professionnelle. Le Conseil fédéral veut également abaisser le temps de travail hebdomadaire maximal à 45 heures contre 50 aujourd’hui. Une durée normale de travail sera comprise entre 38 et 42 heures par semaine, alors qu'aujourd'hui, rien n'est inscrit dans la loi.

Concernant les rémunérations, le Conseil fédéral ne fixe pas de tarifs nationaux. Il précise toutefois que les employeurs, les partenaires sociaux et les cantons devront garantir de bons salaires et seront obligés de négocier des conventions collectives de travail (CCT).

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