«DONNEZ AUX PEUPLES DU MONDE UN AVENIR PLUS SûR»

Les pays membres de l'OMS ont entamé depuis lundi à Genève un marathon de négociations, afin de trouver un accord sur un traité international.

Le chef de l’OMS a pressé vendredi les pays qui négocient un accord sur la prévention et la lutte contre les futures pandémies de «régler ça» alors qu’il ne reste que quelques jours de discussions.

«Difficile, parfois douloureux»

«S’il vous plaît, réglez ça», a lancé le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus aux diplomates réunis dans la salle de négociation à Genève. «Je sais que le processus a été difficile et parfois douloureux, et qu’il n’est pas terminé. Je sais que vous avez été tous amenés à faire des compromis que vous ne vouliez pas faire», a-t-il ajouté.

Les pays membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) planchent sur le projet de traité international depuis deux ans, et ont entamé lundi un marathon de négociations qui doit s’achever le 10 mai, dans l’espoir de trouver un compromis. Chacun des 37 articles du projet d’accord est examiné à tour de rôle, les négociateurs des pays se répartissant en groupes de travail pour tenter de trouver un consensus.

Être prêt pour la prochaine pandémie

Après cinq jours de négociations, le Dr Tedros a reconnu que des divergences subsistent, en soulignant que les positions semblaient plus proches qu’auparavant. «Je reconnais qu’il peut y avoir des délégations qui, malgré leurs efforts de bonne foi, ne sont pas en mesure de se joindre à un consensus, mais elles ont le choix : elles peuvent choisir de ne pas bloquer le consensus», a-t-il dit.

L’objectif des négociations est de parvenir à un texte prêt à adopter par l’assemblée annuelle des Etats membres de l’OMS, qui débute le 27 mai. Le texte contraignant doit permettre d’être prêt lorsque la prochaine catastrophe sanitaire frappera le monde, les pays les plus pauvres insistant sur l’importance de «l’équité».

«Un avenir plus sûr»

Les principaux différends tournent en effet autour de l’équité dans l’accès aux nouveaux agents pathogènes, accès aux vaccins et autres médicaments développés à partir de ces découvertes, leur distribution équitable et le partage des moyens de les produire. «Donnez-vous une raison d’être fiers», a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus aux diplomates. «Donnez aux peuples du monde, aux peuples de vos pays, aux peuples que vous représentez, un avenir plus sûr. Je n’ai donc qu’une seule demande à formuler : s’il vous plaît, faites-le, pour eux», a-t-il insisté.

Mais le souvenir des millions de morts, de la souffrance, des injustices et des immenses dégâts économiques de la pandémie de Covid-19 s’estompe et le sentiment d’urgence s’évapore. Le nouveau projet se concentre sur les points d’accord pour tenter de trouver l’indispensable consensus, et réserve certains des points les plus délicats à de futures discussions au cours des deux prochaines années.

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