MéDIéVALES D’ANDILLY: LES SPECTACLES DE FAUCONNERIE SONT MAINTENUS

L’organisateur de l’événement, qui se tiendra en mai près de Genève, conteste la pétition lancée par des défenseurs des animaux, qui demandent l’annulation de ces représentations.

Les spectacles de fauconnerie auront bel et bien lieu lors des prochaines Grandes Médiévales d’Andilly (GMA). La fête moyenâgeuse, présentée comme l’une des plus importantes d’Europe, se tiendra les 18, 19, 20, 25 et 26 mai dans le Grand Parc d’Andilly, en Haute-Savoie.

Interrogé par téléphone, Vincent Humbert, maire de la petite commune et président de l’association Le Petit Pays, qui organise les GMA (entre autres événements festifs), confirme que ces représentations de rapaces, souvent spectaculaires, seront bien au programme de l’édition 2024. «La loi française l’autorise. Nous les ferons donc», nous déclare-t-il.

Le responsable répond ainsi à la polémique née il y a quelques jours après que deux associations de défense des animaux, Justice animaux Savoie (AJAS) et Paris animaux zoopolis (PAZ), ont lancé une pétition. Celle-ci réclame de la Mairie d’Andilly et du comité d’organisation des GMA qu’ils renoncent à la présence d’animaux sauvages lors de la fête médiévale. La pétition a déjà recueilli plus de 14’000 signatures.

Accusations de maltraitance

«Les rapaces, mêmes nés en captivité, ont besoin de se mouvoir librement, d’exprimer toute une série de besoins et comportements naturels qu’ils ne peuvent absolument pas reproduire enfermés dans des volières ou des cages toute leur vie», estime l’AJAS sur son site internet. «Par ailleurs, le dressage de ces animaux repose sur le rationnement de nourriture, qui est une source majeure de stress pour eux», affirme-t-elle.

L’association ajoute: «Les Grandes Médiévales sont un événement de grande ampleur qui doit montrer l’exemple en renonçant à faire venir des dresseurs d’oiseaux qui les affament et les privent de liberté pour quelques minutes de «spectacle.»

«Diktat d’activistes»

Vincent Humbert et Jacques-Olivier Travers, fondateur du parc animalier Les Aigles du Léman, à Sciez, dans le Chablais haut-savoyard, d’où proviennent les rapaces qui participent aux GMA, contestent vivement ces accusations.

Dans un communiqué commun daté du 17 avril, les deux hommes disent «stop à la tyrannie d’une infime minorité radicale et idéologue» et au «diktat d’activistes animaliers». Ils estiment que les arguments utilisés par PAZ et l’AJAS relèvent «de l’idéologie et pas de la connaissance des animaux» et que leurs méthodes relèvent «de la malhonnêteté intellectuelle et de l’intimidation».

Activité légale

Selon eux, ce genre de spectacles est «le moment où les oiseaux peuvent évoluer librement, sortir de leur quotidien, faire un exercice salutaire pour leur santé psychique et physique. S’opposer au spectacle est donc un non-sens en termes de bien-être animal». Tous deux ajoutent que, «durant un spectacle de fauconnerie, l’oiseau ne subit aucune contrainte physique ni spatiale, en cas de stress il peut se soustraire à ce qui lui fait peur […] Nos oiseaux jouissent alors d’une totale liberté.»

Vincent Humbert et Jacques-Olivier Travers soulignent enfin que leur activité est autorisée en France. «La loi sur la maltraitance animale qui prévoit de supprimer les spectacles d’animaux sauvages dans les cirques, votée en 2021, entrera en vigueur en 2028. La question de l’impact de cette loi sur les spectacles de rapaces itinérants a été tranchée en commission mixte paritaire par l’exclusion des spectacles de fauconnerie du périmètre de la loi!»

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