OLAF SCHOLZ ESTIME QUE POUTINE SOUHAITE «DICTER» LA PAIX

Avant le sommet au Bürgenstock, le chancelier allemand Olaf Scholz a dénoncé samedi les revendications formulées par le président russe Vladimir Poutine pour négocier avec l’Ukraine, estimant qu’elles revenaient à «dicter» la paix.

«Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas d’une paix dictée, mais d’une paix juste et équitable qui tienne compte de l’intégrité et de la souveraineté de l’Ukraine», a déclaré le dirigeant dans une interview à la chaîne publique ARD en marge du sommet du G7 en Italie.

«Ce qu’il propose, c’est en fin de compte de graver un raid impérialiste dans les textes», a critiqué le chancelier qui participe ce week-end en Suisse à la grande conférence sur la paix en Ukraine qui doit réunir des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement, surtout représentant du «bloc occidental». Si la Chine et la Russie en sont en effet les grands absents, Olaf Scholz a toutefois qualifié ce rendez-vous de «premier pas important».

«Les grandes questions n’y seront pas encore tranchées. Mais les bases sont posées pour que des progrès puissent être réalisés sur les grandes questions, peut-être lors d’une autre conférence», a-t-il ajouté. Le président russe Vladimir Poutine a de facto fixé vendredi la reddition de l’Ukraine comme condition pour des pourparlers. Il a réclamé que Kiev abandonne son ambition de rejoindre l’Otan et retire ses forces des régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia, revendiquées par la Russie.

Olaf Scholz a estimé que l’offre de Poutine avant le sommet en Suisse avait également pour objectif d’affaiblir le soutien des opinions publiques à l’aide à l’Ukraine. «Il est certain que cela s’adresse à la politique intérieure de différents pays», a-t-il déclaré. Vladimir Poutine «sait qu’il y a beaucoup de citoyens qui veulent qu’il y ait une évolution pacifique. Et c’est pour cela qu’il veut effacer et dissimuler le fait que c’est lui qui a commencé une guerre brutale et qui la poursuit sans faille».

2024-06-15T11:01:02Z dg43tfdfdgfd