UN MINISTRE BRITANNIQUE COMPARE LE SCANDALE DES PARIS AU «PARTYGATE»

Le ministre britannique du Logement Michael Gove a comparé samedi le scandale des paris frauduleux au sein du Parti conservateur au «Partygate» qui s’était soldé par la démission du premier ministre Boris Johnson en 2022.

Plusieurs candidats conservateurs aux législatives du 4 juillet sont soupçonnés d’avoir illégalement parié sur la date du scrutin avant que celle-ci ne soit annoncée, le 22 mai, par le premier ministre Rishi Sunak.

«On dirait qu’il existe une règle pour eux et une règle pour nous.... C’est la chose qui peut potentiellement causer le plus de dommages», a déclaré dans une interview au Times Michael Gove, qui ne se représente pas aux prochaines élections après avoir été député pendant 14 ans. «Cela a été dommageable à l’époque du Partygate et cela l’est à nouveau aujourd’hui», a-t-il ajouté.

Boris Johnson avait démissionné en 2022 après des révélations selon lesquelles des fêtes avaient eu lieu dans sa résidence de Downing Street au plus fort de la pandémie de Covid-19, au moment où les Britanniques étaient confinés.

Plusieurs candidats et responsables conservateurs, ainsi qu’un agent de protection rapprochée, sont dans le viseur de la police et de l’autorité de régulation des paris, soupçonnés d’avoir tiré profit de leur proximité avec Rishi Sunak pour parier sur la date à laquelle il convoquerait l’élection.

Une défaite historique à venir?

Les paris politiques en tout genre sont autorisés au Royaume-Uni, mais ceux qui parient tout en détenant des informations privilégiées commettent un délit. «J’ai été terriblement en colère (...) en prenant connaissance de ces allégations», a déclaré le premier ministre vendredi. «S’il s’avère que quelqu’un a violé les règles, il doit non seulement rendre des comptes à la justice mais aussi être expulsé du Parti conservateur», a-t-il assuré.

Les sondages prédisent aux Tories, au pouvoir depuis 14 ans, une défaite d’une ampleur jamais vue en près de 200 ans d’existence face aux Travaillistes. Michael Gove a accusé les personnes impliquées dans le scandale à quelques jours des élections de «pomper l’oxygène de la campagne».

«Quelques individus finissent par créer une atmosphère incroyablement néfaste pour le parti», a-t-il ajouté, en comparant à nouveau l’affaire des paris au «Partygate». «C’est à la fois mauvais en soi, mais aussi destructeur pour les efforts de toutes les personnes qui bataillent dur actuellement pour le vote conservateur».

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