UN SPéCIALISTE DANS LES ACCIDENTS EXPLIQUE LES DIFFICULTéS: L'éPAVE DE L'HéLICOPTèRE GîT TOUJOURS AU PETIT COMBIN

Le mauvais temps a jusqu'à présent empêché la récupération de l'épave de l'hélicoptère qui s'est écrasé au Petit Combin. Lors du rapatriement, la sécurité des personnes sur place passe avant tout, précise l'enquêteur en charge de l'enquête.

Mardi 2 avril, vers 9h25, une catastrophe s'est produite au Petit Combin (3669 m), en Valais. Lors de l'atterrissage, un hélicoptère d'Air-Glaciers s'est écrasé. Le triste bilan de l'accident ne se fait pas attendre: trois morts et trois blessés.

L'enquête peine a avancé – les circonstances de l'accident ne sont pour l'heure pas encore connues. Des morceaux de l'épave de l'engin sont toujours coincés dans la cime, la météo extrême ne permettant pas de les rapatrier. 

L'épave est encore sur la montagne

Le travail des enquêteurs en charge de l'accident est difficile. Des parties de l'hélicoptère sont encore sur la montagne, dans une combe au Petit Combin. L'enquêteur responsable au sein du Service suisse d'enquête de sécurité (SESE), Igor Canepa, le confirme. «Le sauvetage de l'épave n'est pas encore terminé et sera poursuivi ultérieurement en raison des mauvaises conditions météorologiques persistantes.» Les montagnes valaisannes se montrent sous leur jour le plus sombre en ce début de printemps.

Jusqu'à présent, seuls quelques objets ont donc pu être hélitreuillés et examinés. En raison de l'enquête en cours, Igor Canepa ne peut pas dire de quelles pièces il s'agit.

La sécurité avant tout

Si les conditions le permettent, le sauvetage d'une épave d'hélicoptère en haute montagne peut être nettement plus rapide. Début juillet 2023, un appareil d'Air Zermatt s'est écrasé dans la région du Mont-Rose, à 4500 mètres d'altitude. L'hélicoptère a subi un dommage total. Malgré l'altitude, il n'a pas fallu plus de 24 heures pour que l'engin soit rapatrié.

L'enquêteur Igor Canepa explique: «Un sauvetage en haute montagne se prépare minutieusement, avec l'aide de différents spécialistes.» Le responsable fait référence à des spécialistes de la météorologie, de la structure des aéronefs, des opérations héliportées, de la récupération d'épaves ou du sauvetage en haute montagne. La sécurité de toutes les personnes impliquées dans un sauvetage passe avant tout. En d'autres termes, selon la situation sur place, le sauvetage peut durer longtemps, car le risque pour les spécialistes peut changer en permanence.

Les enquêteurs ne doivent pas seulement tenir compte des conditions météorologiques et du terrain. Il faut aussi veiller à la charge émotionnelle lors de grandes tragédies comme celle du Petit Combin. «Les personnes impliquées dans un sauvetage reçoivent une formation ciblée et sont soutenues, si nécessaire, par des spécialistes dans le domaine de la psychologie d'urgence», précise Igor Canepa.

L'enquête se poursuit

Presque trois semaines jour pour jour après le crash, la raison de la catastrophe n'est toujours pas claire. Les autorités compétentes se gardent d'informer le public. Igor Canepa déclare seulement qu'«aucune information ne peut être donnée à l'heure actuelle sur l'enquête en cours».

Le CEO de l'entreprise d'hélicoptères Air-Glaciers, Bernard Vogel, ne peut pas non plus se prononcer. On ne sait donc pas pour l'instant si la mauvaise visibilité ont effectivement provoqué le crash de l'hélicoptère. Cette théorie avait été considérée comme la plus probable par les experts après l'accident.

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